Albator fut avec Goldorak le premier grand dessin animé important de mon enfance. J'étais très jeune, pas encore à l'école primaire, et pourtant je suivais avec intérêt cette histoire sombre où des entités d'allure féminine mouraient de manière glauque, à savoir en se décomposant comme du papier brûlé, voire du papier très vite réduit en cendres. Le temps a passé, et même là maintenant je n'ai jamais revu les épisodes des deux séries d'époque. Si ! J'ai regardé quelques épisodes il y a peu, mais je n'ai pas tout repris. Or, le peu d'épisodes que j'ai regardé m'a rappelé que la série, non seulement était artistique par ce qu'elle montrait et exprimait, mais aussi par une facture littéraire discrète. La découverte du manga Capitaine Albator a été un régal avec le premier tome et j'ai rapidement acheté les quatre suivants pour les lire aussitôt. Le génie est partout. Très souvent, les dessins sont faits à la hâte, dans l'urgence, avec des maladresses évidentes, des raccourcis désinvoltes ou grossiers, et pourtant ils sont expressifs, puissants, envoûtants. Puis, d'autres dessins sont plus soignés et on admire l'art avec lequel cet auteur de manga joue avec l'obscurité traversée d'un ou plusieurs faisceaux lumineux. On admire cette géométrie des tableaux de bord, etc. On admire aussi dans Capitaine Albator le savant dosage entre l'épique sombre et le grotesque des scènes comiques, entre le propos poétique et le trait de la caricature. L'ambiance satirique permet de relier les scènes comiques aux scènes plus sévères sans problème, et cela participe même du propos de l'auteur puisqu'il s'agit d'exalter le courageux désir de liberté chez l'homme, sans préjuger de sa santé sur son physique ingrat ou non. Enfin, il y avait cette dialectique entre l'homme solitaire et libre dans l'infini de l'espace et une société corrompue aveuglée par son confort et refusant par bêtise et lâcheté de se reconnaître en danger.
Le manga Queen Emeraldas a été composé juste après Le Capitaine Albator. Je le découvre dans un volume unique de plus de 840 pages. Le manga Queen Emeraldas proprement dit se divise en deux parties (Première partie : pages 9-360, Deuxième partie : pages 361-712), mais ce récit est suivi de quatre histoires complémentaires autour du même personnage, et ces quatre histoires n'ont pas de titre propre : épisode spécial 1 pages 715-744, épisode spécial 2 pages 745-774, épisode spécial 3 pages 775-816, épisode spécial 4 pages 817-840. La lecture est précédée par six dessins pleine page en couleurs, plus une préface. Enfin, après tous les récits, nous avons un entretien de 2009 avec Leiji Matsumoto sur cinq pages non paginées.
Les différences avec Le Capitaine Albator sont importantes. Les dessins sont plus sûrs et ne donnent pas autant l'impression d'avoir été faits à la hâte, même si j'ai une préférence pour le génie puissant des dessins de Capitaine Albator. Le récit en deux parties et trois des épisodes spéciaux n'ont pas beaucoup de moments comiques, il n'y a pas tous les écarts grotesques du précédent manga : nous avons affaire à une histoire bien plus sombre. L'action de Queen emeraldas a également beaucoup moins de relief, il n'y a pas la création d'un véritable suspense, une intrigue nettement articulée, etc. C'est une histoire beaucoup plus contemplative et les combats adoptent un schéma à la fois assez répétitif et surtout franchement expéditif. Qui plus est, ce qui prédomine, c'est le combat au sol où les méchants se font facilement piéger par des apparences et où le sabre gravitationnel frappe des proies à toute vitesse, qu'il y ait eu préparation ou non à un instant de duel.
Pour le comique, un récit fait exception, il s'agit de l'épisode spécial 3. Ce serait en fait la première histoire à avoir fait apparaître le personnage d'Emeraldas et il s'agit d'un affrontement entre elle et le capitaine Albator. Emeraldas est déjà à bord du vaisseau qui mystérieusement porte son nom "Queen Emeraldas", mais Albator dirige alors une sorte de frère jumeau de ce dernier, le "Death Herlock" et non celui que nous lui connaissons depuis. Avec l'étrange nef très ouvragée en-dessous du zeppelin, le "Queen Emeraldas" a la palme de l'incongruité spatiale. Les dirigeables ont depuis longtemps été supplantés par les avions dans les années 1970. Leiji Matsumoto ne se pose aucune question de pénétration dans l'air, de résistance au décollage, etc. Une fois dans l'espace il n'y a plus d'atmosphère, certes, mais l'aérodynamique compte même. D'ailleurs, dans l'espace, Matsumoto commet la même erreur que dans Star Wars et bien des séries, il met plusieurs onomatopées pour les bruits du vaisseau... Si, dans les années 1970, la surface du globe est connue, il reste à explorer l'espace, mais cette exploration il l'envisage comme la découverte maritime et il dessine donc sans sourciller des bateaux qui sillonnent ce qu'il appelle la "deuxième mer". Épris de liberté, Albator et Emeraldas sont deux chefs pirates distincts qui vivent à la dure en tant que tels : ils sont amenés à accepter la cruauté du monde et à tuer pour survivre, mais ce seront des pirates avec une âme, un sens de la justice et des intentions bonnes. Et les planètes sont finalement, dans le récit, autant d'équivalents de petites îles. A l'époque, l'humanité pouvait encore penser que les systèmes solaires offriraient presque régulièrement des planètes tout aussi habitables que la Terre, ou bien que les satellites des planètes du système solaire lui-même seraient habitables, et ainsi de suite. Pourtant, ce premier affrontement entre Albator et Emeraldas se passe sur la Terre (du Mont Everest aux côtes africaines de l'Océan indien). Il est question d'une carte au trésor dont Albator et Emeraldas ont chacun une moitié (contradiction latente avec l'épisode spécial 1 à relever au passage).
Les trois autres histoires sont plus faciles à rattacher au récit en deux parties pour leur atmosphère.
Quant au récit en deux parties lui-même, il n'est pas achevé, il n'a pas de fin. Une fin intermédiaire terminait les cinq tomes du Capitaine Albator, mais sans résolution de l'intrigue principale. Ici, l'histoire n'a pas de fin du tout, ni pour la première partie, ni pour la seconde, mais il y a moyen d'à peu près s'en sortir en considérant l'unité de chacune d'elles, ce qui permet de dégager un propos et de ne pas quitter le manga avec un fort sentiment de frustration.
N'ayant pas lu les autres mangas de Leiji Matsumoto, sauf par de petits sondages, je sais seulement qu'Albator et Emeraldas réapparaissent ponctuellement et que nous en apprenons un peu plus sur eux, sur leurs quêtes et sur leurs aventures.
Contentons-nous pour cette fois de l'unité d'impression de ce manga inachevé. Le titre est légèrement retors. Nous pourrions croire à un diptyque entre un manga sur un héros masculin, Albator, et un autre sur un héros féminin, Emeraldas. Tous deux ont le visage balafré et un habillement similaire. Albator est en noir, Emeraldas est en rouge. Matsumoto croyait que les émeraudes étaient rouges, alors qu'elles sont vertes, il l'avoue lui-même dans les cinq pages d'entretien. Cependant, Emeraldas n'est pas officiellement une reine dans ce manga, et en réalité, "Queen Emeraldas" est le nom de son vaisseau, vaisseau dans lequel elle est entrée par hasard et que l'ancienne propriétaire lui a légué avant de mourir, et en prenant possession de ce don Emeraldas songe à un effet du destin, parce que ce vaisseau porte déjà son prénom et parce qu'immédiatement elle trouve que tout dans ce vaisseau lui devient rapidement familier. Bref, le titre a une signification un peu plus subtile qui apparaît après quelques pages de lecture.
Cependant, au plan symbolique, Emeraldas devient tout de même une reine de liberté. Contrairement à Albator et à ce qu'elle était dans l'épisode spécial 3, Emeraldas n'a pas d'équipage. L'intelligence artificielle du vaisseau est suffisante pour les manœuvres, elle est seule à bord, reine libre...
L'héroïne de ce manga étant féminine, faisons un sort à deux affirmations contradictoires le concernant. Il y aurait des considérations sexistes à l'occasion dans ce récit et un héros masculin Toshiro ferait un temps de l'ombre au personnage féminin. C'est faux ! Les seuls propos sexistes se trouvent dans l'épisode spécial 3 qui est comique et qui est contradictoire avec tous les récits suivants par ailleurs, au point de ne se détacher que comme un récit non canon, un à-côté. Mais, donc, comme c'est un récit comique, on a l'opposition entre l'équipage masculin macho et grossier du vaisseau d'Albator et l'équipage féminin tout aussi peu reluisant du vaisseau d'Emeraldas. Les remarques sexistes ne sont qu'à l'actif d'un équipage masculin grotesque et font partie du carnaval humoristique voulu. Je vous cite un enchaînement rythmique efficace de trois bulles qui m'a fait rire : "C'est quoi cette odeur ?" / "On dirait du parfum." / "ça m'excite..." J'ai beaucoup ri pour la scène d'abordage des femmes, tandis que les hommes sont encore en train de s'habiller pour les recevoir. Bien sûr, Albator et Emeraldas ne sont pas traités sur ce plan-là, et tout au plus à la fin c'est Albator qui gagne, mais il ne gagne pas le combat, il obtient par un énorme coup de bol ce qu'il espérait. Et tout au long du manga, Emeraldas est traité en héros inestimable, ce qui fait que cette accusation de sexisme n'a aucun sens, au moins pour cet ouvrage-ci précisément de Matsumoto. Bref. J'ai cherché pour le reste du manga, je n'ai rien trouvé. On a au début du manga un personnage sale et une femme qui ne supporte pas son odeur et veut ouvrir les fenêtres, éviter de s'occuper de lui. Le personnage féminin ne joue pas ici un beau rôle, mais elle est à contre-temps du cliché de la femme qui vient secourir autrui, aucun sexisme là-dedans. Plus tard, on a un personnage qui dit qu'aucune femme ne daignera se souvenir de lui et Emeraldas lui demande s'il consent à boire un verre avec elle, même si elle est une femme et que ça ne sert à rien. Il faut vraiment être pavlovien pour comprendre cela comme une remarque antisexiste de la part d'Emeraldas. Le sens est ailleurs...
Quant à Toshiro, il ne fait aucunement de l'ombre à Emeraldas, d'autant plus qu'il n'est pas là tout au long du récit. Il est très présent dans la première partie, mais il y a une raison narrative à cela, et le problème c'est que nous aurions aimé en apprendre plus avec un manga qui serait allé au-delà de la deuxième partie. En fait, il faut bien comprendre que, même si cela ne nous est jamais expliqué, Emeraldas sait qu'elle a tout un lien particulier avec Toshiro. Elle sait que leurs deux destinées sont liées et d'ailleurs Toshiro lui-même suppose, plutôt intuitivement, qu'il y aura un affrontement final entre eux deux. Mais surtout, il y a un parallèle qui est fait entre leurs deux existences. Emeraldas a su tout comme Toshiro ce que c'est que d'avoir un grand rêve et d'échouer avec son premier vaisseau sur une planète où les autres humains sont hostiles. Emeraldas transmet à Toshiro l'enseignement qu'elle en a tiré et que représente sa balafre. Emeraldas avait alors hérité du vaisseau qui porte son nom et maintenant Toshiro hérite à son tour de nouveaux vaisseaux. La différence, c'est que Toshiro a un amour-propre qui l'amène à refuser l'aide d'autrui. On voit que l'exploration de l'espace est une compensation à la fin de l'ère des conquêtes maritimes. Toshiro construit ses premiers vaisseaux à la main, il part dans l'espace avec des pièces qui tombent, sans effectuer les essais nécessaires, on lui parle des réglages à faire, ça le fait râler, et à plusieurs reprises les autres, et surtout Emeraldas, lui sauvent la vie, dans des rencontres que même le hasard en mer n'a jamais pu rêver. Il y a toute une beauté du manga et notamment de la première partie qui vient de la comparaison entre les vies ou destinées d'Emeraldas et Toshiro. Évidemment, c'est l'occasion de rencontres humaines. L'espace infini consacre la solitude de la liberté, mais ce qui réchauffent les Albator et ici les Emeraldas c'est de rencontrer, de temps en temps, un homme courageux qui vit et meurt pour ses convictions, ses rêves. Emeraldas respecte Toshiro, même s'il est un peu tête brûlée. Il y a aussi une scène importante entre Toshiro et un humain de santé fragile qui dessine des plans de vaisseaux, mais sans être capables ni de les construire, ni surtout de partir dans l'espace. Toshiro prend l'ascendant avec des propos qui, pour un scientifique, passeront pour de sacrées inepties, puisqu'il préfère que son vaisseau ne soit pas au point pour au moins voyager dans l'espace tant qu'il est jeune. Emeraldas reconstruira la dignité de celui qui a le mérite d'offrir humblement le voyage dans l'espace à Toshiro à la mesure de ses propres moyens, tout en sachant que lui ne peut accéder à une telle évasion.
Ensuite, il y a toutes les rencontres d'Emeraldas. En termes d'action, elles sont assez sommaires et suivent un schéma qui se répète, mais il y a des variantes et on explore différents cas de figure de la confrontation humaine. Il s'agit de visions sombres sur la perversité et la lâcheté des hommes. Et l'important, dans le manga, c'est de méditer toutes ces situations. Moins souvent, il y aura le contrepoint des rencontres positives, et on aura même l'admiration d'Emeraldas pour quelqu'un qui n'arrive à réaliser son rêve qu'en mourant au cours de son accomplissement. Si on ne voit pas cela, on peut très vite trouver le manga ennuyeux et déroutant. C'est vraiment le truc à tenir si on veut bien apprécier l'histoire. La première partie est fortement axée sur la bienveillance d'Emeraldas à l'égard de Toshiro, mais avec l'éclairage de plusieurs rencontres, avec même d'autres vies auxquelles elle s'intéresse. Dans la deuxième partie, même si Toshiro réapparaît, on va beaucoup plus s'intéresser à une série de confrontations d'Emeraldas avec un antagoniste qui a ses propres convictions, qui dirige les choses à sa manière, et on voit ce qu'il ressort de telles confrontations. Cela affine l'idée qu'on peut se faire de la liberté selon Emeraldas, cela affine un tissu de valeurs morales et de sentiments d'honneur propres à des héros tels qu'Emeraldas, Toshiro et Albator. Si on a compris ça, on arrive à passer le cap de l'absence de fin réelle à ce manga inachevé réduit à deux parties.
Au dos de la page indiquant le début de la "première partie", nous avons droit à une page qui représente le ciel avec des étoiles éparses. En vis-à-vis, sur la page 11, nous avons un tableau de bord dans l'ombre, puis, double page suivante, une orbe planétaire illuminée sur son pourtour, un vaisseau qui chute enflammé ayant perdu sa stabilité gravitationnelle comme il est dit, et dans un halo un peu du visage d'Emeraldas avec deux yeux fixes et tristes au longs cils féminins, un regard de tendresse pour ce vaisseau qui chute, celui en fait de Toshiro. Un tel profil d'images reviendra à plusieurs reprises, mais le ciel étoilé lui-même revient au dos de la page indiquant le début de la deuxième partie et en vis-à-vis on a cette fois le "Queen Emeraldas" dans une position, plus sécurisée, mais similaire à celle du vaisseau de Toshiro que nous venons de décrire. Au lieu d'une orbe planétaire, nous avons trois lignes étoilées d'une flotte spatiale ennemie qui veut s'en prendre à l'héroïne. Ceci prouve assez qu'il faut comparer les vies d'Emeraldas et Toshiro en allant jusqu'à des séances où on regarde juste les dessins et où on les compare entre eux à plusieurs pages de distance. Je pourrais longuement commenter les dessins, les comparer. Je vais m'en abstenir, mais cette image de ciel étoilé qui lance les deux parties sert aussi à séparer les épisodes spéciaux entre eux. On me dira qu'une image est naturelle et prévisible dans un manga sur le voyage dans l'espace. Mais, il faut comprendre que ce ciel est regardé avec intensité par l'Albator féminin. Il faut comprendre que le voyage dans l'infini de l'espace a un prix : la liberté rime avec la solitude, et ce qui réchauffe le coeur c'est les rencontres d'âmes semblables éparses dans l'univers, la rencontre d'un Albator, d'un Toshiro, et de quelques autres. Emeraldas parle alors d'âmes qui brûlent, qui réchauffent le coeur, et finalement elle les voit comme des étoiles. Et précisément d'un personnage qui se sacrifie et meurt dans l'espace, elle va dire, bien avant Hubert Reeves, qu'il s'est transformé en "poussière(s) d'étoile" !

davidson
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le 12 août 2019

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davidson

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