Ce premier tome de S.O.S. Bonheur m’a vraiment frappé par la manière dont il installe une dystopie glaçante, mais terriblement crédible. On découvre une société où tout est encadré : travail, santé, loisirs… chaque détail de l’existence est surveillé et réglementé, le tout sous couvert de protéger les citoyens et de leur assurer une vie « heureuse ». Mais derrière cette façade rassurante se cache une mécanique implacable où l’individu n’a plus vraiment son mot à dire.
Ce que j’ai trouvé puissant, c’est cette façon de mêler le quotidien à l’absurde : les personnages ne sont pas des héros, mais des gens ordinaires piégés dans un système qui décide pour eux. Et c’est peut-être ça le plus dérangeant : on sent que ce futur n’est pas si éloigné de certaines réalités actuelles.
Le dessin de Griffo colle parfaitement au propos : réaliste, précis, presque clinique par moments. Il rend l’univers encore plus oppressant, parce qu’il nous paraît familier. Et puis, il y a cette froideur volontaire dans le trait, qui accentue la critique de Van Hamme et rend la lecture encore plus percutante.
💬 En résumé
Une dystopie glaçante et d’une pertinence folle, servie par un duo au sommet.
✨ Un premier tome qui m’a remué, et qui résonne longtemps après la lecture.