Sadbøi est une des BDs qui m’a le plus déçu dernièrement. Et pourtant, elle avait tout pour me plaire !
Elle offrait la promesse de nous plonger dans un monde postmoderne avec de nombreux thèmes (en à peine 130 pages) en allant de l’identité sexuelle, la criminalité ainsi que la performance artistique.
L’histoire nous fait suivre Sadbøi, un enfant issu de l’immigration et qui connait le parcours classique des services sociaux en Norvège. Initialement perçu comme un enfant étant un parafait ambassadeur de l’intégration à son nouveau pays, ce garçon finit par être de plus en plus incompris et sombre dans la criminalité au cours de laquelle il va commettre différents méfaits, rencontrer différentes personnes aux horizons douteuses, et finir par commettre une sorte de cambriolage.
J’ai trouvé la promesse de « pensée sur ce qu’est une performance artistique » et la thèse de « est-ce que un braquage peut être une performance artistique » franchement bateau. J’ai plus l’impression que l’auteur a trouvé cet angle de pensée et ne l’a jamais remis en question. Dans les faits, Sadbøi ne fait que continuer ses actes de violence, mais puisque c’est au nom de l’art c’est maintenant justifié. Bon, bof.
Également, je pensais que j’allais adorer le style comics japonais des années 90 (un peu du style Kyoko Okazaki par exemple) que nous propose ici Berliac. Mais ça manque de détails, les traits sont un peu trop simple, la police d’écriture est moche.
Un peu déçu face à ce que Sadbøi aurait pu être !