Déjanté mais cohérent

Sam & Max est un duo qui est surtout connu pour leurs adaptations en jeux vidéos déjantés, surtout le « Point & Click » Sam & Max Hit the road de LucasArts pour les vieux dans mon genre, mais la franchise a connu une autre adaptation vidéoludique dans la fin des années 2000 avec trois saisons de jeux en épisodes. Mais à la base il s’agit d’un comics qui a connu une parution plutôt aléatoire et dont l’intégrale est sortie en France en 2015.

Cette intégrale de 200 pages, dont une dizaine de jolies illustrations pleine page, couvre donc l’intégralité des comics paru entre 1987 et 2007, ce qui inclut des histoires plus ou moins longues, de une à deux pages, à une quarantaine, généralement en noir et blanc, mais parfois en couleur, et surtout toujours dans le n’importe quoi.

Sam c’est le chien habillé façon Bogart, le plus sage des deux, mais ça ne veut pas dire grand chose. Max, c’est le mignon lapin blanc psychopathe qui n’a rien à envier à celui de Caerbannog. Ensemble ils … résolvent des crimes ?

Disons qu’un mystérieux commissaire les informe régulièrement que quelque chose de bizarre se passe quelque part, et qu’ils y vont, ça n’a souvent que très peu de sens, et se passe aussi bien dans l’Egypte antique que dans le super marché d’à côté. L’humour est surtout absurde, souvent parodique, beaucoup dans l’ultra violence, mais on reste toujours dans une sorte de réalisme très léger mais néanmoins présent. Il y a une sorte de cohérence interne qui fait que se passe ne sort pas totalement de nul part. Je prendrais pour exemple l’épisode où un grand prêtre d’un culte maléfique s’apprête à les sacrifier à son dieu volcan, avant de mourir de combustion spontanée au moment de les égorger. C’est très aléatoire, mais thématique. Et puis ils doivent se débrouiller eux-mêmes pour éliminer les acolytes derrière parce que ce serait trop demander que tous périssent de la même façon.

L’absurde est un outil facile, trop facile en général, c’est pourquoi il est agréable de voir une certaine recherche pour trouver des trucs qui ont l’air complètement aléatoires mais sont en fait plus cohérentes que ce qu’on peut voir dans un cartoon.

Je ne suis pas trop du genre à éclater de rire devant une BD, ou assimilé, donc là je n’ai pas ri, mais souvent souri, la lecture est agréable, pas hilarante, et je l’apprécie sans doute en partie par nostalgie, parce que dans le jeu vidéo de 1993 c’était animé en plus, et que ça marche toujours mieux avec de l’animation.

Critique tirée de mon blog.