il y a 4 jours
Soli Deo Gloria : conte cruel
Sur les terres du Saint-Empire germanique, nulle autre musique que celle de la nature ne berce le quotidien rigoureux des provinciaux. C’est pourtant au milieu des arbres nus et des broussailles que...
Sur les terres du Saint-Empire germanique, nulle autre musique que celle de la nature ne berce le quotidien rigoureux des provinciaux. C’est pourtant au milieu des arbres nus et des broussailles que naît la passion d’un frère et d’une sœur pour cet art : inspirés par la nature, Hans joue de ce flûtiau que lui a secrètement légué son oncle, tandis qu’Helma fait des animaux ses maîtres de chant. Une passion commune qui suscite la colère de leur père, pour qui la musique est un blasphème et une malédiction. Hans et Helma abandonnent alors la ferme familiale, bientôt en proie à la violence des maraudeurs, pour une vie itinérante émaillée de rencontres providentielles et de choix désastreux.
Je me suis d’abord laissé piéger par la dimension voltairienne de Soli Deo Gloria et par la beauté de son dessin en noir et blanc. La maîtrise d’Édouard Cour (au dessin) et de Christophe Deveney (au scénario) est réelle et incontestable. Le résultat est formellement parfait. Trop, à mon goût : le récit est balisé, laissant peu de place à l’inattendu. Les concepts de fatalité et de destin condamnent aussi l’évolution de Hans et Helma à suivre un schéma narratif prévisible. Bref, la mécanique à l’œuvre derrière cette BD est trop apparente pour que je parvienne à m’abandonner dans la lecture.
Pourtant, miraculeusement, j’ai versé ma larme dans les vingt dernières pages, sans doute parce que la « démonstration » semblait s’effacer pour simplement laisser l’émotion remonter à la surface du dessin et tendre ainsi vers une forme d’humilité. C’est du reste l’enseignement qu’il faut tirer de Soli Deo Gloria ; à Dieu seul la gloire, les femmes et les hommes n’étant que les canaux de la beauté et de la cruauté du monde.
Créée
il y a 4 jours
Critique lue 10 fois
il y a 4 jours
Sur les terres du Saint-Empire germanique, nulle autre musique que celle de la nature ne berce le quotidien rigoureux des provinciaux. C’est pourtant au milieu des arbres nus et des broussailles que...
le 8 déc. 2025
Un bel hommage à la musique baroque et ses grands noms ou comment la musique apporte parfois la lumière au monde.
le 20 nov. 2025
La composition graphique est parfaite, les effets de trame sur ces encres noires ainsi que les arabesques colorées apportent poésie et intensité. Le récit de ces deux destins gémellaires s'inscrit...
le 6 févr. 2022
IRRÉDUCTIBLE fait office de bouffée d’oxygène au sein de la comédie française. Pas de personnages débiles. Pas de gag tarte à la crème. Pas de romance sirupeuse. Aucune sensation d’être pris en otage...
le 23 avr. 2024
Bien que vendu comme un succédané de John Wick auquel il paie par ailleurs son tribut au détours de quelques scènes, Monkey Man n'est pas une production qui joue la carte de la facilité, Dev Patel en...
le 25 juil. 2024
En bon anti-héros méta, Deadpool se devait d'être l’empêcheur de produire en rond de l’usine à super-héros : mettre en évidence les rouages du système et s’en moquer, avant d’en briser les codes dans...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique