J'avoue mal comprendre la direction actuelle du journal de Spirou. S'engager dans des directions plus "politiques" (les guillemets sont importants, j'ai du mal à considérer un numéro spécial écologie culpabilisante comme politique), pourquoi pas, mais faire des numéro spécial anti-communisme, jouant sur une peur du rouge complétement anachronique, j'ai beaucoup plus de mal. Ce numéro du journal du Spirou, à permit de lancer cet album, un des plus grossiers et indigestes de l'histoire des aventures de Spirou.


Le récit est assez simple, le comte de Champignac se fait enlever par des agents soviétiques, pour les aider à rependre le "gène du communisme", sur toute la planète. Spirou et Fantasio doivent tenter de les libérer. L'histoire est volontairement stupide, et aurait pu être drôle si elle avait été traité avec plus de soin et de subtilité. Cependant, les auteurs nous livrent juste un empilage de clichés, non seulement sur le communisme, mais aussi sur les russes. Quasiment la totalité des ressorts comique de l'ouvrage consistent à faire des blagues sur les russes qui boivent de la vodka et mangent des patates. (sauf que y'en a plus car on vit sous le communisme XDDDDDD). Les personnages sont au delà de la caricature, mention spécial pour l'alliée russe de Spirou et Fantasio, une femme à moustache qui parle fort et qui bois de la vodka. Les héros principaux de l'histoire, Spirou et Fantasio, ne sont absolument pas développés et paraissent très vide devant les antagonistes, caricaturaux au possible. Même dans les dessins, les expressions du Spirou sont moins appuyés, sans doutes pour mettre en avant les méchants. C'est sans doutes une démarche volontaire , mais quand les personnages n'ont rien d'autres à apporter que des clichés vu et revu, cela fait qu'aucun des protagonistes n'est vraiment intéressant.


Avec un tel matériel, difficile de faire un épisode très long. Pourtant, Fabrice Tarrin et Fred Neidhart font trainer l'histoire, sur des pages et des pages, avec quelques retournements de situations, pas forcément très bien amenés. Plutôt que de ressentir de la surprise, nous ressentons de l'exaspération devant une histoire, qui ne base sur rien, continuer encore et encore.


Dans une des interview donné au journal, Fred Neidhart avoue qu'il avait mal vécu le fait d'avoir des parents communistes. D'accord, mais ça serait bien de laisser Spirou en dehors de tout ça. Un tome plus que décevant.

weirdo
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le 7 juin 2020

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