Après un an de New52, Firestorm change drastiquement et abandonne son projet initial : Raymond et Jason doivent de nouveau fusionner pour former Firestorm et le protocole firestorm n'est plus distribué sur toute la Terre. Un seul Firestorm, un seul héro. On retrouve les bases du personnage et pour cela, c'est Dan Jurgens qui débarque sur le titre.
Clairement on ne sait pas très bien quel était le projet : sauver le titre ou l'éteindre manière douce ? Jurgens va effectivement offrir deux arcs principaux, le premier faisant directement suite à Captain Atom avec une menace finalement très secondaire, le second avec tout un lot de super-vilain (dont Killer Frost qu'on avait presque oublié). Les deux arcs sont typiques des années 90 et du style de Jurgens : des méchants vraiment méchants avec des gros pouvoirs, des complexes militaires avec énormément de secrets, des militaires qui se méfient de Firestorm, et ce-dernier n'utilise que 1% de ses pouvoirs puisqu'il préfère envoyer des rayons énergétiques à tout bout de champ.


On sent que Dan a pourtant des idées vaguement intéressantes (mais très bateaux) : rapprocher les parents de Raymond et Jason, provoquer une sorte de rivalité amoureuse entre les deux héros, pousser Jason à être un homme de terrain, celui qui veut se battre plus souvent là où Raymond préfère sa petite vie, faire de Raymond quelqu'un sur le chemin de la moralité. En bref, Jurgens tente de développer ses héros, mais il prend son temps et surtout cela n'a nullement la durée éditoriale suffisante pour se faire.


Entre ces deux arcs un caméo nul de 3 des Teen Titans (oui parce que toute l'équipe n'était pas disponible), histoire de nous rappeler qu'à cette époque on avait un Kid Flash nul et un Red Robin ennuyeux.


Le problème de ce troisième tome n'est pas qu'il est nul mais il est surtout inutile. La série se conclue de manière inutile, oscillant entre le vaguement tolérable et le bon gros cliché. Tout le côté « militaire » sonne tellement faux, et à la fin Johns/Superman débarque pour arrêter le titre et ramener Firestorm dans Justice League. On ne peut que rire de cette incarnation éditoriale dans les pages du comics.
On a donc des arcs très clichés, sans grand intérêt derrière avec vaguement de l'action. Visuellement ce n'est pas horrible mais encore une fois on se demande à quoi bon lire ce titre ? Pourquoi ? Quel en est l'intérêt ?


Globalement Jurgens a offert des soins palliatifs de bas niveaux sans jamais comprendre comment réellement sauver le titre.

mavhoc
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le 23 juin 2018

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