J'ai eu le plaisir absolu de redécouvrir THE IMMORTAL HULK dans une reliure omnibus digne du personnage, lavant quelque peu l'affront de l'avoir découvert pour la première fois sur un site de scan et je peux sans nul doute affirmer que cette run constitue de très loin mon comics marvel préféré et une des œuvres littéraires qui m'a le plus marqué ces dernières années.
Ai ewing relève le défi imposant (c'est le cas de le dire) de s'attaquer au colosse vert emblématique de marvel comics pour le déconstruire entièrement et nous livrer une facette réfléchie du personnage, partagé comme depuis toujours entre le frèle Bruce banner et l'impitoyable HULK, mais cette fois ci en ne le departageant non pas en deux mais bel et bien en HUIT personnages, que l'on va découvrir petit à petit dans le récit, chacun apportant une facette inédite de banner reflétant sa psychose et ses traumatismes d'enfance.
Car oui, les thèmes de l'enfance et de l'innocence sont absolument cruciales dans cette saga, avec un antagoniste mystique qui prend les trait du pire ennemi de Bruce : son propre père. Nous sommes replongés dans son histoire de A à Z, avec des apparitions de tout ses antagonistes et alliés les plus emblématiques, allant de rick jones à l'abomination, de betty Ross à doc samson ou même de sasquatch à la chose pour nous tracer un chemin parsemé d'éléments d'horreur mais plus particulièrement de body horror à la Cronenberg, joe benett montrant au fur et à mesure du récit un côté plus ignoble, plus "radioactif" du monstre mais également un côté plus humain, tendre et nécessaire pour banner.
Un chef d'oeuvre de Marvel ponctué tout les chapitres par des citations philosophiques variant de Sartre à Banner lui-même, à lire pour tout fan et non-fan du mister hyde vert.