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En ces temps de sorties cinéma, il est normal que Panini profite de l'occasion pour nous sortir du Thor à foison.
Parmi ces ouvrages ( entre réédition, intégrale et récit assez dispensable), il y en a un qui sort du lot : Thor, The Mighty Avengers.
L'ouvrage avait une certaine réputation et surtout, il donnait l'impression de sortir un peu du carcan ultra sérieux dans lequel sont tombés la plupart des super-héros ces dernières années.

D'ailleurs, petite digression.
Quand j'ai commencé à lire des comics mainstream ( il y a maintenant une vingtaine d'année), je suis tombé amoureux des aventures grandiloquentes de ces héros costumés : Le Excalibur de Davis, le Hulk de Peter David était pour moi des maîtres étalons du fun.
Et puis, j'ai découvert le Daredevil de Frank Miller et j'ai eu l'impression qu'il démontrait qu'il était tant de passer à autre chose.
Les héros grandissaient, le lecteur aussi et le genre rentrait dans un cocon de pseudo maturité, réel chez certains auteurs et fictives chez d'autres ( comme si violence voulait obligatoirement dire "adulte" ).
J'ai longtemps accepté cette vision (et je l'aime toujours chez certains auteurs) mais j'ai tendance dernièrement à un peu vouloir retourner en arrière et retrouver l'esprit fun des récits que je lisais quand j'étais jeune.
Et surtout je me suis rendu compte qu'on pouvait très bien écrire une histoire drôle, haletante et se servant de l'historique des personnages tout en gardant l'esprit dramaturgique de certains destins.
Jason Aaron, Mark Waid et Peter David sont là pour nous le prouver tous les mois.

Et j'avais l'impression que ce Thor était un exemple de plus à mettre dans cette catégorie encore trop rare.
Pourtant ce fut une petite déception.
Soyons clair tout de suite, elle ne vient pas du dessin. Chris Samnee fait un boulot sensationnel et prouve qu'il fait partie des meilleurs dessinateurs actuels.
Le mouvement, la narration, les ombrages, l'expressivité, tout y est exécuté à la perfection.
Non, s'il y a déception, elle vient essentiellement d'un scénario trop académique qui n'effleure qu'à de trop rares moments le côté un peu décalé d'un personnage comme Thor.
Langridge nous le décrit comme un jeune dieu arrogant qui a encore beaucoup à apprendre. En soit , c'est une bonne idée et certains décalages avec la société humaine qu'il découvre sont assez amusant mais la structure du récit s'avère trop répétitive et tout ça se termine vite en foire d'empoigne entre mecs en collants (le pire étant le classique affrontement contre ses futurs alliés).

Au final, peut être en attendais-je un peu trop mais je suis un peu resté sur ma faim.
Si on ne va pas crier au scandale non plus, on peut se dire qu'avec un tel potentiel , on aurait pu avoir droit à un peu plus que la sempiternelle histoire romantique agrémentée de combat un poil ennuyant.
Reste le trait de Samnee qui relève parfaitement le défi et permet au soufflé de ne jamais réellement retomber.
Stephane_Hob_Ga
7
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le 7 nov. 2013

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2

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