Aujourd'hui j'ai décidé de perdre tout crédibilité et d'assumer mes goûts. J'aime cette série.
De la franchise Thunderbolts je n'avais lu que les Dark Avengers. Et pourtant cette série m'attirait, que ce soit par les couleurs sur la couverture, la présence imposante de Bucky en chef d'équipe ou encore l'inclusion de la série dans la continuité. En effet, concernant ce dernier point, la série est un aftermath à Welcome to Pleasant Hill, va rapidement sombrer dans Civil War II et aura j'en suis sûr une importance certaine lors de Secret Empire que ce soit par le rôle de Kobik ou la relation Bucky / Cap qui sera forcément affectée. Critique épisode par épisode
#1
Aucun nom de l'équipe artistique n'éveille un quelconque écho dans ma mémoire alors pour l'instant je ne risque pas de les citer autrement que par leurs rôles respectifs. On verra, si la série me plait, si cela changera avec le temps.
Au cast des héros, on retrouve Moonstone que j'avais beaucoup apprécié durant le Dark Reign et sous la plume de Bendis. Pour les autres, ils proviennent directement de Pleasant Hill. L'équipe paraît réduite, tant mieux car hormis Bucky les personnages me demeurent assez obscurs et m'y attacher ne sera pas une mince affaire.
Kobik s'impose comme l'élément central du titre, ce qui distingue la série des autres séries d'équipe plus encore que son statut de team de vilains. C'est un cube cosmic beaucoup plus appréciable à suivre dans l'écriture que ce qu'en fait Spencer dans Captain America : Steve Rogers, où le prisme de Crâne Rouge enlève le caractère naïf du personnage, ici très plaisant.
Parlons maintenant du dessin (s'applique pour les deux premiers épisodes). C'est vraiment étrange. On a une colo qui sonne années 2000 mais je la trouve pourtant très réussi, on a un design de personnages qui renvoie aux années 90 (ça saute aux yeux) de même que l'image d'équipe violente que le titre souhaite se donner.
En conséquence, moi qui ai du mal avec cette période de l'histoire des comics, je ne trouve pas le dessin à mon goût. Disons le, c'est moche. Mais ce qui sauve le comics c'est un découpage hyper-clair qui permet de bien accrocher tout du long de l'épisode. Le dessin respire à l'aide de cases qui prennent régulièrement toue la largeur, de pleines pages, de passage d'un visage à l'autre pour montrer clairement l'interlocuteur.
C'est vraiment un découpage archi-scolaire mais qui a le mérite de rendre le tout extrêmement lisible, à l'opposé de certaines séries Image des 90's qui surchargeaient toutes les pages et prônaient un découpage en forme de labyrinthe.
Bonne nouvelle sinon : le cliff est sympa. [6/10]
#2
La situation avec Moonstone se voit gérer correctement. Directement le scénariste a mis les pieds dans le plat et nous a présenté pourquoi il fallait suivre l'intrigue Kobik et en quoi l'instabilité de cette enfant omnipotente n'était point usurpée.
Pour le reste de l'épisode, il s'agit de combat bourrin mais qui connaît au milieu l'intermède comique avec les deux gamins qui jouent au basket. Ce genre de petites scènes font toute la différence entre une série médiocre et une moyenne mais tout de même sympathique à suivre.
Nouveau cliff qui m’enthousiasme moins... les inhumains mettent leur nez partout en ce moment décidément. [6/10]
#3
Episode peu intéressant sur le début mais qui se rattrape parfaitement sur son dernier tiers. Oui, déjà des fissures s'observent dans l'unité de l'équipe, déjà elle devient complètement hors la loi malgré le soutient de Cap à son ami. Les éléments qui vont animer la série se mettent tranquillement en place mais surtout le dialogue entre Kobik et Bucky m'a touché, que ce soit par le tact et la gentillesse du soldat de l'hiver à l'égard de l'enfant que par la sincère douleur qui est la sienne à la toute fin de l'épisode. [6/10]
#4
Today it's the squadron supreme. Tomorrow, it's SHIELD or the Avengers... it's not gonna stop
Quatrième épisode et il faut dire que c'est toujours laid au dessin. Il ne se dégage aucune aura des membres du Squadron Supreme qui sont à leur tour massacrés graphiquement. Et puis c'est vide les décors sincèrement. Pour le reste, Moonstone tente de renforcer son influence sur Kobik et pas grand chose d'autre à dire. [5/10]
#5
On rentre dans les tie-ins à CW II. Episode centré sur Bucky. J'attends d'en voir les répercussions qui peuvent être intéressante. [6/10]
#6-7-8
Le 6 se passe en simultané du 5 et nous présente les occupations de team durant l'escapade de Bucky. On parle de bière pour les deux paumés de la bande tandis que Fixer et Moonstone se confrontent à Kobik.
Une scène attendue qui est assez éphémère mais a le mérite de mettre en valeur le Fixer sous un jour favorable tout en inscrivant définitivement la série dans la continuité Thunderbolts (j'entends par là que le nom n'est pas pris au hasard comme dans certaines séries, #AvengersArena)
Les 7 et 8 se concentrent sur la mission de sauvetage. On a un dialogue intéressant entre Bucky et Cap, arbitré par une Maria Hill. Les trois désirent Kobik, surement l'arme la plus puissante de l'univers All New All Different, et ce pour des raisons radicalement différentes.
SongBird rejoint quant à elle l'équipe, ou plutôt retrouve ses copains Thunderbolts (mon manque de connaissance des précédents volumes m'handicape assez à ce niveau). Le 8 se révèle avec surprise un épisode des plus plaisants, du début à la fin avec divers moments marquants pour le Winter Soldier, et la série commence presque à ne plus être un plaisir coupable. [6/10]
#9
Très bon épisode. Deux de suite, décidément la série se bonifie. La dynamique d'équipe marche super-bien, j'ai retenu tous les noms de code des personnages, j'adore le côté famille qui élève l'enfant Kobik, ce qui est encore plus accentué pour Bucky qui fait quant à lui figure de père.
Mais il endosse en plus la casquette de leader, bien signifié au cours de l'épisode que ce soit avec Fixer qui l'équipe d'un nouveau bras hightech, sa présentation à Songbird ou Mach-X qui exprime sa confiance envers leur chef. Si Fixer s'affirme de plus en plus comme un personnage plaisant à suivre dans son côté héroïque affirmé, Moonstone est hilarante par son caractère désabusée et piquant. Enfin Songbird rajoute une touche romantique ce qui n'est pas pour me déplaire.
La scène de préparation pour la mission était sympathique, très décalé et second degré, avec toujours les petites touches d'humour que le titre sait apporter depuis le début. [8/10]
#10
Thunderbolts fête ses 20 ans. Et pour l'occasion, le fondateur de l'équipe originelle, le maléfique baron Zemo, revient hanter les pages de l'ongoing. Episode encore remarquable, particulièrement intense. La scène obscure du 6 revient par ailleurs sur le tapis. Il y a de l'humour au début et plus on avance, plus le ton se durcit, jusqu'à ce final éprouvant où un Bucky battu et en sang joue son dernier atout. [8/10]
#11
On y est. Il s'agit du premier personnage qui découvre à ma connaissance (mon avancement étant moindre dans les autres séries Marvel) la véritable allégence de Steve Rogers depuis Pleasant Hill. Dans un épisode flashback-retcon Bucky comprend la corruption qui anime Kobik, l'influence infecte d'Hydra qu'il va devoir combattre dans celle qu'il élève comme sa fille.
You were supposed to say "Hail Hydra". That fixes everything!
Enfin bref, l'arc Return of the masters me ravit pour l'instant et j'espère que cela va continuer. [7/10]
#12
You don't lead the Thunderbolts... you don't control Kobik... and whatever the hell you and the Skull did to Steve, I'm going to stop it!
Un final de dingue à un arc qui l'a mérité.
Zemo détruit tout sur son passage, l'équipe s’entre-déchire avec le coup de poignard le plus blessant qui vient de Kara. C'est totalement logique vis à vis de la caractérisation du personnage et de son vécu, la douleur n'en est pas moins forte. Le Fixer prend avec plus de peine ses responsabilités quant à Kobik. L'épisode se montre déchirant : Je ne me rappelle pas avoir vu une équipe aussi massacré, physiquement comme dans sa cohésion interne, à l'intérieur des pages d'un comics de super-héros. Tous, l'un après l'autre, trahissent l'équipe ou chute à leur tour sous les coups de leurs anciens camarades. Ce côté inléductable, où chaque héros affronte sa fin tragique dans la série me rappelle d'une certaine manière le final d'Angel (série TV spin-off de Buffy).
Le devenir des dernier survivants reste en suspense, comme les plans de Zemo, et tout ça va gentillement se décanter avec Secret Empire. Quelle que ce soit la qualité des events qui encadrent cette série (Standoff, CWII, Secret Empire) j'aurai pris du plaisir à la lire, et ce final (peut-être temporaire) s'est montré à la hauteur.
Graphiquement, toujours moyen pour les personnages, mais pour le reste j'ai pris mon pied avec des dessins dynamiques dans le mouvement et un excellent découpage (en particulier la page dont je tire la citation, et aussi l'adieu de Kobik poétiquement illustré).