J’ai eu du mal à le percevoir autrement que comme un épisode transitoire ce troisième album de la saga « XIII ». Alors que les deux premiers volumes m’avaient bien hypé à la fois sur cette question de complot mais aussi sur les origines de « XIII », cet album ne propose pas grand-chose de plus et s’étend bien trop à mon goût sur l’incarcération du personnage principal dans cette asile où il ne se passe finalement pas grand-chose.
Alors certes, cet épisode ne se fout pas non plus totalement de nous.
D’un côté on fait un petit peu avancer le mystère de l’identité de XIII, de l’autre on parvient à mobiliser ces personnages assez efficaces que sont Jones et la Mangouste. Et puis au final, l’épisode parvient à se constituer une unité, avec son atmosphère propres et quelques sous-intrigues qui peuvent être intéressantes.
(Moi par exemple j’aime bien le parcours qu’on nous trace du personnage de Ralph. Pas forcément méchant. Juste un peu seul ; un peu victime d’un destin pas très sympa. Le gars s’autorise un écart pour juste s’accorder le droit à une vie meilleure, et il en paie le prix fort. J’aime bien ce cynisme très « Van Hammien ». Pour le coup c’est une petite histoire qui parvient à mâtiner cet album de sa petite couche de mélancolie typique des polars noirs américains. En cela, moi je trouve que ça marche.)
Du coup, l’un dans l’autre, qu’en penser ?
Bah moi en tout cas, je pense que l’un dans l’autre ça passe quand même.
De mon point de vue ce n’est vraiment pas un épisode mémorable, mais parce que c’est au début de la saga, qu’on ne connait pas encore trop les personnages, qu’on peut encore se satisfaire de découvrir certains aspects de leur personnalité, et que derrière ça enchaine avec un très bon épisode, ça peut passer.
Moi en tout cas, je n’en veux pas à cet album.
Il ne casse aucune dynamique ni aucune suspension consentie d’incrédulité.
Par contre, il n’en reste pas moins pour moi qu’une simple parenthèse dans l’histoire ; une parenthèse qui n’apporte pas grand-chose…