Ce dix-septième tome de Spawn se divise en deux parties distinctes. Une première conclut le run de Hine et Haberline tandis qu'une autre voit l'arrivée de Holguin, Portacio et et le retour de McFarlane en avant. Un tome très inégal de se fait qui doit être analysé de deux façons distinctes.


La première partie continue ce que Hine avait déjà amené : Mammon a tout manipulé, depuis plusieurs générations, pour se faire unir deux familles distinctes, d'une part les Blakes, d'une autre part les Simmons, toutes les deux liées à la malédiction des Hellspawn.
Suite à cela, nous avons donc ce tome, Spawn vient d'être mordu par un étrange vampire primitif et il se contracte sous l'effet de cette puissance surprenante. Hine essaye tant bien que mal de rattacher tout cela à Moranna, personnage mystérieux qu'il a inventé et qu'il semble modifier à la dernière seconde dans le but de se relier aux révélations du précédent run. On a un sentiment que tout est collé artificiellement, comme cette conclusion, sortie de nulle part et se résumant à un « ta gueule, c'est magique ».
On n'a même plus la beauté des manipulations de Mammon, celles-ci ayant été explicitées préalablement. Nous n'avons plus non plus quoique ce soit de réellement tragique. Au contraire, on sent une volonté de revenir à la base de Spawn : Wanda et la frustration de Al, mais de manière si artificielle que cela ne passe pas. Reste le dessin, parfois beau, mais parfois trop jeté pour séduire. Si le trait est toujours réussi, lui aussi souffre d'une artificialité.
Résultat : 3/10


Heureusement McFarlane revient avec un tout nouvel arc, l'arc Downing. Al Simmons n'est plus, et au moment de sa disparition, Jim Downing, un mystérieux homme dans le coma depuis des années se réveille. Des hommes mystérieux le surveillent et on tente de l'enlever. Tout cela réveille en Downing une étrange puissance, très proche de ce que nous connaissons sous le nom de Spawn.
Simultanément, le Violator décide que la disparition de Simmons, Malebolgia et Mammon lui donne le champ libre pour enfin agir à sa guise. Manipulations et complots se préparent.
C'est un début, aussi est-il difficile de juger. Mais juste cela offre quelque chose de très différent, de très surprenant. On ne sait pas vraiment dans quoi on va, on est perdu et on change d'ambiance totalement avec les aspects surpuissants qu'on avait jusque là. Ce changement est bien venu et fait une véritable bouffé d'oxygène. Quel plaisir d'être chamboulé, de retrouver une vraie noirceur : un Downing qui ne sait ce que sont ses pouvoirs, un Violator violent, sadique et manipulateur.
Un début prometteur mais trop court et ne sachant vers où l'on va  ! 6/10

mavhoc
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le 4 sept. 2019

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