Enfin un orc !

Enfin un orc comme protagoniste dans la fantaisie ! D'accord, ce n'est pas le premier, mais c'est si rare que c'est comme une découverte à chaque fois. Pourquoi s'obstine-t-on à mettre en scène des hommes, des elfes et des nains dans les univers fantastiques, alors que la liberté que nous offre la fiction permet justement de partir explorer des aspects beaucoup plus sombres et plus étranges de nos personnages ?

Bref, Turuk est un personnage parfait. Sans être vraiment le plus attachant des protagonistes de son propre tome, il gagne notre respect. Et bien qu'il fasse des choix pires que mauvais, on continue de le respecter. N'est-ce pas là tout le génie d'un personnage bien écrit que celui qui vous emmène malgré vous dans son univers intérieur ? N'est-ce pas déjà du génie qu'un personnage fictif ait un "univers intérieur" ?

Turuk, comme la plupart des orcs, c'est une gueule cassée. Une face porcine sur un corps de boxeur. Une tête de truie (et encore, il est pas trop moche pour un orc) qui est bien décidé à ne pas se laisser entraver par son manque d'élégance. Turuk, c'est une ode revancharde à tous les déshérités. Turuk, rare protagoniste à la peau verte, nous rappelle que même ceux qu'on tient à l'écart des grands rôles ne sont pas absents de la scène pour autant. Qui sait, peut-être qu'un jour les orcs et leur caractère abrupt seront les favoris du public ?