Übel Blatt fait partie des mangas qui ne sont pas inconnus à mes yeux. Déjà parce que j’ai arboré il y a plusieurs années le pseudo Ascheriit sur le net. Mais aussi parce que le rythme de parution de la série avait donné l’occasion à Ki-oon d’acquérir the Arms Peddler pour nous faire patienter. Ironie de l’histoire : Übel Blatt s’est fini et on attend encore les suites des aventures de Garami… ainsi va le grand jeu des sorties.
Avec Übel Blatt II nous retournons en Szaaland où la paix ne règne pas. Glenn risquerait même de faire son retour alors qu’Ascheriit lui avait réglé son compte précédemment… Ce premier tome replante donc rapidement le décor pour nous rappeler qui est qui. On a donc droit à un rythme assez élevé, des « cuts » pour passer à un nouveau lieu parfois abrupts et de nouveaux personnages là aussi introduits rapidement et dont la caractérisation est minimaliste.
Le volet précédent d’Etorouji Shiono m’avait un peu perdu en cours de route avec un récit où certains personnages étaient surnuméraires (Ato ?) et où certains cadrages charnels n’étaient pas toujours du meilleur effet. Ici les jeunes corps ne sont pas exploités à mauvais escient pour préférer voir des membres tranchés et des têtes écrasées. L’amour de son prochain n’est pas encore arrivé.
Le passage par le territoire d’Helenirdo permet en tout cas de se prendre quelques jolies planches de montagnes et de Dark fantasy dans les yeux (même si elles sont rares) et de donner un peu de peps à un premier tome finalement sage dans son avancée. Presque trop sage pour donner envie de connaître la suite tant les deux camps sont déjà campés sans possibilité de nuances (quoique : un espoir avec Ufalicia ?).