To be ugly or not to be?

Shojo de la célébrissime Natsumi Aida, il me faisait de l’œil depuis pas mal de temps. Et franchement, si j'avais peur de la manière dont le sujet principal du manga serait abordé, je n'avais en réalité pas à m'en faire.
Bon, pour faire par étape, Natsumi Aida est surtout connue pour Switch Girl, manga de comédie. Si j'avais bien aimé Switch Girl pour son audace et son humour, ce n'est clairement pas un manga qui m'a apporté quelque chose en plus. Il y avait certes un message sur l'acceptation de soi, mais sans entrer tant en profondeur. Natsumi Aida décide donc avec Ugly princess d'entrer tête baissé sur des sujet difficile à traiter tel que la beauté et le rapport que nous avons à elle, les complexes, le harcèlement, et l'amour évidemment. Ce sont des thématiques toujours très difficile à traiter (dans les films Américains, la soit-disant fille moche n'a besoin que d'une nouvelle tenue et/ou coiffure pour devenir la star du lycée) alors les voir traité avec tant de justesse dans ce manga m'a fait du bien.
Parce que le sujet de la beauté est une chose qui m'a angoissé pendant des années, et suis loin d'être la seule. Je suis sure que plein de personne se sont reconnu à un moment ou un autre dans Mito, l'héroïne du manga. Rien que pour cela, ce manga mérite sa note: il réussit à parler d'un problème bien trop présent mais pourtant souvent oublié, et avec intelligence et subtilité, et sans pour autant jamais tombé dans le pathos.
L'histoire est donc celle de Mito Meguro, une jeune fille laide, qui va pourtant tombé amoureuse et mettra donc tout en oeuvre pour se rapprocher de celui qu'elle aime. Cette histoire pourtant d'apparence banale est pourtant très prenante dans sa construction: ici on revient au sempiternel parcours initiatique du passage à l'age adulte doublé d'une acceptation de soi.
Je dois avant de continuer, parler de Mito; Mito, c'est le genre d'héroïne qu'on ne peut qu'aimer, parce que on se reconnait en elle, parce elle n'est pas parfaite ou superbe, pourtant c'est une fille bien, pleine de volonté, qui même quand elle est triste ne passera pas son temps à se morfondre. Elle fera parfois des bons choix, parfois les mauvais, mais qu'importe, elle assumera toujours ses responsabilités. Ce que j'ai aimée en elle, c'est que bien qu'elle possède certains traits typique d'héroïne de shojo (justicière, etc) elle avait aussi des défauts qui la rendait réelle. De plus, par son personnage, le manga nous montres une réalité trop souvent cachée: peut-importe les efforts, parfois ça ne suffit pas. En cela, Mito ne réussira pas toujours ce qu'elle entreprendra, à notre grand désarroi à nous, lecteurs. Tout comme Mito, on se dit que c'est injuste, mais pourtant la vie est ainsi.
Alors oui, avec tout ce que j'ai dit on pourrait se dire que c'est un manga bien déprimant, mais non! Bien qu'il y ait de vrais moment d'émotions, dramatique ou autres, il y à aussi pleins d’autres moments plus léger, ou on retrouve le savoureux humour de Natsumi Aida! L'équilibre entre le drame et l'humour est fort bien gérer et ça passe toujours bien.
Pour les autres personnages, ils sont tous plus au moins à l'image de Mito, assez réaliste et très attachant (j'ai par contre eu plus de mal avec Kanata Morizono, qui fait un peu trop shojo à mon gout, et qui est trop décalé par rapport au autres de ce fait). Il y à malgré tout un personnage qui plus que les autres à sut ravir mon cœur. Si c'est bien à Mito que je me suis identifié, c'est le fameux Kunimatsu qui restera mon personnage préféré. Un héro de shojo assez peu commun, j'aime beaucoup sa personnalité naïve et douce. C'est vraiment quelqu'un de bien. Pour revenir sur une des qualités du manga, certains élément de l’histoire sont assez implicite, mais on n'a pas besoin de plus pour comprendre, c'est vraiment quelque chose que j’apprécie. Et cette manière de faire est utilisée pour Kunimatsu (lire le tome 4 pour comprendre).
En parlant du tome 4, sans spoiler, je dois l'avouer, en relisant ce tome (je me préparais à l'achat du tome 7) j'ai eu quelque larmes pour une certaines scène que j'ai trouvé très belle. De plus, c'était un détournements assez habile des codes du shojo!
Pour revenir à Mito, son évolution est flagrante lors d'une relecture. Non seulement au niveau du caractère, bien plus affirmé qu'avant, son évolution est aussi physique. Elle en devient une personne très mignonne. Et pourtant, je me suis surprise à la trouvée jolie même lorsqu'elle était encore "laide" comme au tome 1... Mhm, c'est surement parce que, comme on dit, on trouve beau ce qu'on apprécie!
Le final est extra, j'ai dévorée le tome sept, qui aurait facilement put tomber dans le clichée mais qui réussit pourtant à suivre la même ligne directrice que le manga à toujours suivit. Ainsi, je ne discuterai pas du choix de Mito, parce que franchement ce n'est pas l'important, et que je n'aurais rien à redire dessus, tellement cela nous parait évident à nous aussi.
Petit point positif: c'est un manga de sept tome, qui ne traîne donc pas en longueur et qui sait depuis le début où il veut aller. Les dessins sont très agréable, parfois drôle, parfois lourd. Aucun personnage ne se ressemble, et les couvertures sont superbe (ma préféré est celle du tome six, les couleurs sont si belles!).
Un manga à conseiller à tout le monde, aussi bien aux fille qu'au garçons, qui parle d'un sujet vraiment intéressant, et qui pourtant réussit à être drôle par moment juste ce qu'il faut. Je suis impatiente ce que nous réserve Natsumi Aida pour la suite!