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Douceur en bouche, mais un arrière-goût trop léger

Un petit goût de noisette de Vanyda, c’est un peu comme croquer dans un praliné : c’est mignon, ça fond doucement sur la langue, mais tu finis par te demander si ce n’était pas un peu trop… discret. Ce recueil de petites histoires autour des hasards amoureux et des connexions humaines mise sur la tendresse et la simplicité, mais laisse parfois un peu sur sa faim.


L’idée est belle : des fragments de vie, reliés par des fils ténus, où l’amour, sous toutes ses formes, s’invite au détour d’un regard ou d’un moment fugace. Chaque histoire explore une facette différente des relations humaines, avec une finesse indéniable. Mais si certaines scènes touchent au cœur, d’autres passent presque inaperçues, comme un souffle trop léger pour vraiment rester en mémoire.


Le style graphique de Vanyda, à la fois épuré et expressif, colle parfaitement à l’ambiance douce et intimiste du récit. Les personnages sont vivants, attachants, et leurs émotions transparaissent dans chaque regard, chaque posture. C’est une BD qui privilégie le non-dit, le subtil, mais qui, parfois, en fait un peu trop dans la retenue.


Côté narration, le format fragmenté fonctionne bien pour capturer ces moments de grâce éphémères, mais il a aussi ses limites. Certaines histoires sont si courtes ou si allusives qu’on a du mal à vraiment s’y plonger. À force de rester dans la suggestion, le récit peut donner une impression de flou, comme un rêve dont on oublie les détails à peine réveillé.


Malgré tout, il y a un charme indéniable dans cette BD. Les thématiques universelles — le coup de foudre, le regret, l’amitié teintée d’amour — sont abordées avec une sincérité désarmante. Et si l’ensemble manque parfois d’ampleur, il reste agréable à parcourir, comme une promenade au soleil qui ne révolutionne rien mais fait du bien.


En résumé : Un petit goût de noisette est une œuvre délicate et pleine de sensibilité, qui séduira les amateurs de récits contemplatifs et poétiques. Mais si vous cherchez un récit avec un peu plus de relief ou de profondeur, vous risquez de rester un peu sur votre faim. Une douceur agréable, mais qui manque d’un éclat pour vraiment marquer les esprits.

CinephageAiguise
7

Créée

le 28 nov. 2024

Critique lue 7 fois

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