Unsung Cinderella, tome 4 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

C’est toujours très compliqué de trouver des extraits pour cette série, même dans une autre langue. Je m’excuse donc si je remets un peu les mêmes à chaque fois pour combler. Je lis également les tomes de la série un peu au compte-goutte, histoire de savourer, mais aussi de parler de la série plusieurs fois à des moments assez éloignés les uns des autres. J’espère qu’avec l’annonce officielle de la fin de la série au Japon, avec le tome 15, la publication reprendra un peu plus vite.

Le premier chapitre commence avec une assez belle surprise puisque l’on parle des règles douloureuses. Très souvent ignorées ou minimisées par les autres et même les professionnels de santé (chez nous en tout cas). Le chapitre met également cette douleur en dualité avec une vie professionnelle qui demande d’être ponctuel, chose pas évidente quand on est littéralement plié en deux. Sans oublier du fait que l’on devient facilement susceptible mais aussi qu’on s’isole parce qu’on a trop mal. Rien que la phrase « même les serviettes de nui suffisent pas… » permet de bien saisir la situation même pour quelqu’un qui n’y connait rien. Après tout, serviette de nuit veut dire qu’elle est supposée durer toute la nuit, soit environ 8H, si elle ne tient pas, c’est qu’il y a un problème (je n’ai pas honte de le dire, au lycée, une serviette nuit plus un tampon super tenait 1H chez moi, oui oui, 1H). Le fait de se couvrir le ventre aussi, ce n’est pas vraiment expliquer, mais peut-être qu’elle cache une bouillote pour avoir moins mal ou bien qu’elle cache son ventre gonflé (oui, il peut gonfler durant cette période). L’impact moral dû aux remarques des proches, à l’isolement, au fait de se voir différente des autres est également présent. Au final, on finit par chercher des solutions par nous-même dans l’espoir d’avoir moins mal, je ne suis jamais allée jusqu’à suivre des influenceuses, mais c’est le cas du personnage ici. Ce qui m’a surprise par contre, c’est que le pharmacien évoque directement des pathologies comme l’endométriose lorsqu’il devine qu’elle a des règles douloureuses. La pathologie est-elle plus connue au Japon ? La fille est naïve, car elle n’a pas pensé une seconde à aller voir un professionnel. En plus, le pharmacien confirme qu’il n’est pas normal de souffrir… C’est denrée rare chez nous. Evidemment, comme souvent, elle finit sous pilule pour calmer les douleurs et la propagation de l’endométriose.

Je m’acharne un peu juste sur ce chapitre, parce que je suis moi-même concernée. Dans le cas présent, je trouve que même si c’est cool que le sujet soit abordé, il est clairement survolé. On ne parle pas du fait que la pilule ne marche pas toujours et à ses propres effets secondaires. On ne parle pas non plus de la pilosité qui est souvent accrue, de carences en fer due aux hémorragies (ça aurait été pertinent vu qu’elle décrit avoir des hémorragies). Sans oublier les différents examens à réaliser pour détecter des pathologies comme l’endométriose et le fait que ça ne se voit pas toujours. J’imagine que le but était surtout de sensibilisé sur le fait que ce n’était pas normal, sans effrayer pour autant les potentielles lectrices. La vision de la prise de la pilule est également évoquée et la gêne que c’est de la prendre en lieu public. Je sais que les japonais sont assez pudiques (sauf pour prendre des bains bizarrement), donc ça ne me surprend pas. L’opinion des hommes est également présenté, comme quoi (dans le cas des personnels médicaux), ça ne les gênent pas d’en parler, mais parce qu’ils ont des connaissances. Que les femmes sont souvent gênées d’en parler avec le sexe opposé et qu’ils sont quand même limités dans le sens où ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir des règles. La fille ressent visiblement encore de la honte à ce sujet, preuve que la société nous pousse un peu à nous isoler, c’est triste. Dernière chose intéressante et qui peut être appliqué à tout médicament, le fait d’éviter certains produits lors de leur prise, car ça peut diminuer leurs effets. Au final, elle semble être plus épanouie même si elle doit encore cacher ses médicaments aux yeux des autres.

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