le 28 avr. 2020
D'une plume plus affûtée qu'un sabre
Là où le récit légendaire de Miyamoto Musashi aurait pu finir copieusement salopé sous les coups de crayon frénétiques d'auteurs n'affichant le respect de l'œuvre qu'en façade, la Providence -...
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Il y a 2 ans, je terminais la lecture du tome 41 de Berserk et je me suis dit : "C'est bon ! Impossible de faire mieux. Impossible de retrouver une œuvre qui me satisfait plus que Berserk."
Il y a quelques mois, lors d'une soirée, une personne avec qui je sympathisais m'a interrogé sur mon manga préféré, et vous connaissez déjà la réponse. "Oui, moi aussi c’était mon préféré, mais depuis j'ai lu Vagabond." "C'est quoi ça ? Jamais entendu parler..."
J'ai commencé à lire le résumé : on suit le voyage de Musashi pour devenir le meilleur bretteur du Japon. Ok, un manga samouraï historique, pourquoi pas. Mais j'avoue que le pitch me laisse perplexe. Je fais confiance à ma nouvelle connaissance (ces goûts artistiques n'ont pas l'air trop mal ^^) et je me plonge dans l'œuvre de Takehiko Inoue.
37 tomes plus tard... quelle chance d'avoir rencontré ce mec et d'avoir discuté de films et de mangas ! Il est difficile pour moi de nommer un numéro 1 maintenant. Mais ce n'est pas le plus important. Vagabond et Berserk ont des thèmes similaires, mais leur approche est différente. Dans l'œuvre d'Inoue, une plus grande place est laissée à l'introspection de ses personnages, Musashi en tête. L'importance de la contemplation et de la spiritualité est d'autant plus forte, ce qui, à mon avis, renforce l'impact des combats.
Le pitch dont je vous ai parlé plus tôt, à savoir Musashi qui veut devenir le plus grand épéiste du pays, n'est en fait qu'un décor. Cette quête évolue de la même manière que son personnage évolue. Cela donne lieu à une quête plus grande et passionnante à mes yeux.
Cette évolution, nous la ressentons également dans le dessin. Takehiko Inoue, qui a commencé son œuvre en 1998, a su perfectionner son style pour nous proposer des dessins toujours plus réalistes et détaillés. Les scènes de combat deviennent également plus fluides et plus dynamiques. Cette persévérance témoigne du talent du créateur et est l'un des aspects les plus remarquables de Vagabond.
Il y a un autre point sur lequel je souhaite insister : les regards. Cette tension que l'on peut ressentir dans les regards. On se croirait dans un western avec un duel Bronson/Fonda épique. Mais là, c'est du dessin sans la musique de Morricone, c'est dire le génie d'Inoue pour nous transmettre des émotions aussi puissantes. Le personnage qui l'illustre le mieux n'est autre que Kojiro Sasaki, jeune bretteur qui a la particularité d'être sourd. Qu'importe ce handicap, tant ses yeux nous parlent. Parfois, il n'y a pas besoin de mots, et c'est peut-être mieux comme ça.
Vagabond m'a à la fois touché par la justesse d'écriture de ses personnages et la finesse de ses dessins. L'œuvre n'est toujours pas achevée à ce jour (2023) et il me tarde de découvrir la suite tant les derniers tomes m’ont plu.
Si vous êtes attirés par les œuvres contemplatifs liant à la fois les thèmes de la spiritualité, la violence et la maitrise de soi, n’hésitez plus.
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Créée
le 20 avr. 2023
Critique lue 83 fois
le 28 avr. 2020
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