Je lis peu de bandes-dessinées, enfin peu de nouvelles bandes-dessinées. J’ai beaucoup de mal à me défaire des grands classiques que sont Astérix, les Tuniques Bleues ou encore Thorgal, entre autres. Difficile de retrouver la même petite étincelle qui dure depuis des décennies pour ces titres dans un premier tome d’une nouvelle série.
Pourtant, j’essaie de temps à autre avec Masqué ou encore Fairy Quest. Avec Red Skin, c’est encore Thomas de Comics Place qui m’a soufflé ce titre au travers d’une de ses émissions, et pourtant je ne suis vraiment pas fan de Terry Dodson…


Arme fatale le jour.
Bombe atomique la nuit.
Le plus grand super-héros américain est une espionne russe.
(Contient le tome #1 de Red Skin : Welcome to America)


Véra Yelnikov est une femme absolument divine. D’une grande beauté ! D’une sensualité désarmante. Un corps à rendre fou. Mais Véra Yelnikov est surtout et principalement dangereuse ! Très dangereuse ! Véra est une tueuse, une jeune tueuse certes, mais c’est l’agent le plus exceptionnel de la mère Russie et ne prend ses ordres que directement auprès du camarade premier secrétaire.


Alors qu’elle vient de rentrer au pays, pour une permission de deux semaines, elle doit partir après seulement deux jours pour une nouvelle mission, bien, bien différente de tout ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui et pour bien plus longtemps !


Les Etats-Unis sont devenus le terrain de jeun d’un super-héros d’un genre bien particulier. En effet, le Charpentier s’en prend, de façon violente et définitive, à toutes personnes pouvant choquer l’Amérique puritaine. Prostituées, homosexuels, actrices porno, tout ce qui pourrait choquer Dieu est froidement assassiné par le Charpentier. A côté de cela, suite à chaque meurtre, la côte de popularité du pasteur Jacky Core grimpe en flèche à six mois des élections. Elle prône les mêmes valeurs que le Charpentier et n’hésite pas à demander publiquement son aide de temps à autres !


La Russie voit cette femme d’un mauvais œil, la voir arriver au pouvoir pourrait relancer la Guerre Froide. Les têtes pensantes du pays décident donc d’envoyer Véra Yelnikov aux Etats-Unis pour qu’elle y devienne un véritable super-héros, se fassent aimer des Américains et se débarrassent ensuite du Charpentier ! Oui, voilà l’un des plans les plus absurdes qu’il m’est été donné de lire !


Enfin bref, voilà Véra, devenue Alabama, débarquer en Amérique, contre sa volonté (cette mission ne lui plaisant pas), découvrir un monde qu’elle ne connaît absolument pas et où ses habitudes dues à la rigueur russe risquent de lui jouer des tours. Elle doit devenir chauffeuse, cuisinière pour un certain Lew Garner, réalisateur (bien grand mot) de films X. Un milieu qui ne va absolument pas choquer cette jeune femme plus que dévergondée, mais qui va surtout la plonger au cœur des plans du Charpentier.
Mais avant de l’affronter, elle doit se faire une réputation de super-héros sous le nom et le costume (trop petit) de Red Skin ! Et si son rôle de super-héros l’emportait sur sa mission ?


Graphiquement, Terry Dodson, ce n’est pas ma came. Je ne suis pas fan de ce dessinateur aux personnages trop lisses et avec un sacré penchant pour les femmes à formes et à leur côté sexy. Cependant, son travail sur Red Skin est plutôt sympathique. Si son côté lisse est toujours bien présent, et son côté sexy aussi (mais là cela est de rigueur avec le titre), je trouve son travail de mise en page et de représentation de l’action très fluide.


Bref, la trame principale est plus que bidon, le point de départ complètement farfelu, cependant l’histoire se laisse lire, surtout de par le charisme, le charme et le côté enfantin de Véra. Pas sûr que cela ne suffise sur le long terme…

Romain_Bouvet
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le 20 févr. 2016

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Romain Bouvet

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