Jason Aaron prend en main la destinée mutante dans un évènement qui a fait grand bruit à l’époque et qui actuellement continue (même aux U.S.A.) d’être un élément important dans les histoires actuelles. Tout d’abord, je dois dire que je suis un peu déçu de ne pas voir un auteur X impliqué dans cette intrigue. Certes, Aaron gère Wolverine mais la série du griffu est un peu à part dans l’univers X. Ici, Kieron Gillen à la tête d’Uncanny n’est pas présent et devra faire avec. J’espère que ses plans n’ont pas été trop chamboulés.

Pour ce qui concerne l’histoire en elle-même ? Eh bien, c’est vraiment très bon. Le scénariste de Scalped sait gérer de nombreux personnages et des intrigues à tiroir. Ca commence par un peu de politique et un retour inattendu, Quentin Quire semblant mort pour la cause Morrisonnienne il y a quelques années déjà. Puis l’intrigue s’étoffe un peu et on voit le renouveau du Club des Damnés dirigé par des gamins et une menace qui se profile, mais ce n’est vraiment que dans les dernières parties de l’intrigue que l’on comprend le but premier de l’histoire. Il apparait alors plus logique d’avoir mis des enfants en guise de méchants.

Les personnages sont très bien développés notamment Scott et Logan qui tiennent ici les deux premiers rôles. Logan retrouve un côté plus proche des jeunes comme ce fut le cas avec Kitty puis Jubilé, plus comme un éducateur, là ou Scott est de plus en plus froid ne voyant qu’un objectif final sans se soucier visiblement des personnes.
En plus de ces deux personnages historique, Aaron exploite bien la petite Idie introduite dans la série Generation Hope. Elle a tout d’une Kitty Pryde sauf qu’elle pense qu’ils sont de monstres et qu’ils iront en enfer. Les jeunes du club des damnées sont aussi de très bons personnages bien amenés qui permettent le contraste avec les adultes.
Quand à Quentin Quire, il est revenu mais il est vraiment très différent de ce qu’il était lorsqu’il était écrit par Morrison. Là ou le scénariste écossais faisait de lui le Alex Delarge mutant (le héros d’Orange Mécanique), un jeune homme mal dans sa peau qui par la violence va pouvoir faire changer les choses, Aaron le présente plus comme un Sid Vicious, un enfant punk qui prône l’anarchie mais qui n’a rien d’autre à proposer derrière. Il y a donc la deux visions très différentes du personnage. C’est un peu gênant et j’aurais aimé savoir ce qui s’est passé pour avoir un tel changement mais sous la plume d’Aaron, Quentin est vraiment très drôle et plaisant lire.

Il est intéressant de voir comme l’action monte crescendo avec au début de longs dialogues et peu d’action puis la tension monte et à la fin, il n’y a plus de dialogues et que du combat.

(JPEG) Et quel combat ! Niveau dessin chaque épisode à un illustrateur. Ca commence par Carlos Pacheco (qui reprendra par la suite la série UXM). Depuis qu’il n’est plus avec Merino l’artiste espagnol n’est plus au top et ça se voit encore sur ces planches même si elles restent bien au dessus du lot et que ce sont les meilleures qu’il a pu produire récemment.
Puis c’est au tour de Franck Cho de prendre la relève. Il se débrouille très bien sur les femmes et les Aliens mais le reste n’est franchement pas terrible. Je préfère même pas parler de son Scott Summers qui est juste horrible. Daniel Acuna est le troisième dessinateur. Je n’ai jamais été fan de son style mais là, ça passe relativement bien. Il faut dire qu’après Cho, ça faisait du bien.
Il faudra attendre les deux derniers dessinateurs pour en prendre plein les mirettes. Je parle tout d’abord de l’immense Alan Davis qui s’en tire comme toujours excellemment bien même si je n’ai pas été très fan de sa visière de Cyclope. Enfin, Adam Kubert fait son retour sur la franchise X (qu’il aura dessiné de nombreuses années comme son frère Andy) et le combat entre Cyke et Wolvie est juste bluffant. Digne successeur de son père, Adam à encore réussit à m’étonner. Son storytelling est très très bon, le combat est fluide et plein de tension. Il réussit par son dessin à faire transparaître ce que pourrait se dire Logan et Scott. Une vraie réussite même si les dernières planches du numéro sont un peu moins bonnes.

Vous l’aurez compris, Schism est une étape importante dans la vie des mutants dotée d’un bonne histoire même si Marvel à voulu nous faire croire que c’était la première fois alors qu’en fait, pas du tout. En tout cas, je conseille vivement sa lecture et ce qui en découle surtout la série Wolverine & the X-Men.
Kab
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le 4 nov. 2014

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