Man vs Wild, Bear Grylls n'a qu'à bien se tenir!

C'est l'histoire d'un mec, Aron Ralston, qui adore les randonnées et l'escalade dans les Rocheuses, et qui décide un beau week-end, d'aller explorer le Blue John Canyon. Sur son chemin, après avoir rencontré 2 randonneuses perdues et les avoir aider à trouver leur chemin, il repart seul, face à son destin, lui et le Canyon.

Passé une introduction assez tape-à-l'oeil, avec un générique en écran splitté, une mise en scène clippesque, avec une photo aux couleurs chaudes et saturées, une caméra qui met en valeur les magnifiques paysages rocheux et qui rappelle évidemment la Plage du même Danny Boyle. Le héros est insouciant, il croque la vie à pleine dent, il vit en harmonie avec la nature, il fait corps avec la roche qui devient une extension de lui-même. Sauf que, son imprudence va lui jouer un bien mauvais tour, et le canyon va trahir son meilleur ami, en lui bloquant la main droite avec un rocher sur lequel Aron s'était servi pour prendre appui mais qui va s'écrouler sous son poids. Une petite bourde mais qui aura des répercussions lourdes puisque le Aron n'a prévenu personne où il partait en excursion, et il n'a pas de téléphone sur lui, ni aucun autre appareil pour appeler les secours. S'ensuit donc 5 jours et demi infernales où il va lutter contre la soif et la faim coincé dans ses rochers, seul au monde. Peu à peu, les hallucinations le gagne, tout les détails précédent son accident lui revient à la gueule, cherchant à comprendre où est-ce qu'il a merdé pour en arriver là. Bientôt, c'est toute sa vie qui est remise en question. Le désespoir appelle les hallucinations, la soif appelle les publicités épileptiques de soda énergétique, puis un orage et une crue providentielle...5 jours insoutenables jusqu'à la décision de non-retour, une solution qu'Aron avait envisagé dès le départ, mais qu'il l'a ignoré jusqu'au bout du désespoir.

Danny Boyle réalise ici, un excellent huis-clos en plein air, la rencontre de l'homme avec la nature, la rencontre d'un homme avec son destin tout simplement. On reconnait aisément la patte de Boyle, avec pas mal de tics visuelles, avec une bande-son éthérée parsemée de titres pop et de morceaux classiques. James Franco qui incarne l'alpiniste imprudent est tout simplement fantastique et démontre un énorme talent, le film tient pratiquement sur ses épaules.

Après ma déception avec Slumdog Millionnaire, 127 Heures me réconcilie avec le cinéma de Doyle, on retrouve la même montée émotionnelle que dans Sunshine, l'homme qui va au-delà de ses limites pour accomplir sa destinée.

Bref, 127 Heures raconte une aventure intérieure magnifique, un destin exceptionnel, et les images continuent de hanter les esprits bien après le générique de fin.
NonoDarko
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le 27 mars 2011

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