Le film se laisse regarder dans une simplicité auquel je ne m'attendais point. M'attendant certes à un dénouement basé sur la morale de la peine de mort, adéquat ou non, le film en ressort malheureusement avec une facilité scénaristique qui me chagrine au vue de la popularité et la note globale du film. Mais un film populaire n'est point toujours excellent mais peut être pour autant bon, cela va de soi.


Des coïncidences tellement appuyés et invraisemblables, facile à assembler, partant d'un jury, notamment le Numéro 8 qui proclame vouloir défendre un criminel si personne ne prend la peine de le défendre, il en sort un film sans aucune surprise, sans émotion malheureusement, et pourtant je mets une note pas trop mal parce que l'ensemble est bon. Mais facile. Trop facile.


Le problème du syndrome du "cheveux sur la soupe", revient à cette femme sur lequel le témoignage est basé et sur lequel tout le film est basé, qui beugle "COUPABLE" alors qu'elle n'a apparemment pas de lunettes (en se levant et en voyant le crime par la fenêtre) et qu'elle aurait se tromper en condamnant le jeune gamin à tord, ouais un truc avec des traces de lunettes sur le nez qui tombe comme un cheveux sur la soupe, avec toute la perruque dans l'assiette creuse, qu'un vieux sage défend car le sage a toujours raison*.


La déception est pire à la fin. Mais déjà au début disculper le môme avec un couteau similaire, chopé dans un marché noir pour prouvé que le couteau n'est pas si unique que cela, c'est juste trop gros. C'est bien trop énorme. On prend des hommes lambdas pour défendre un cas jugé coupable et prêt à finir sur la chaise avec une grande facilité. Je n'y ai point cru. C'est tellement énorme en premier lieu de demander à des personnages basés sur la caricature de défendre ou de condamner un mioche qui a soi-disant tué papa qui sont chacun dicté ou par leur caractère de merde, ou par le bonne conscience.


La fin du film approche, je ne vois pas le temps passer, mais je m'agace. Et le dernier homme qui doit voter "non coupable" pour rendre la sentence finale déterminante, qui lâche cinq minutes avant la fin "Non Coupable", m'a anéanti de mauvaise humeur. Pourquoi change-t-il d'avis sans rien dire alors que le Jury numéro 8 proclame qu'il faut expliquer ses choix? Il lâche juste un "non coupable" bouffé de haine et de fatigue sans rien expliquer. Le dernier qui change d'avis est évidemment le premier trou du cul en tête de liste, le beauf qui ne réfléchit à rien à part à sa propre morale, bagarreur et arrogant.


Pire dans le fou : un a Sherlock Holmes qui s'affirme, qui marche et calcule les pas dans la pièce en se mettant à la place d'un monsieur boiteux. Ouais, c'est bien trop gros et invraisemblable, mais après un "NON COUPABLE" et une fondu sur image... Que se passe -t-il à la fin?


Rien. Une brève rencontre finale, j'attendais au moins un dénouement et une explication, une justice que le film ne rend absolument pas malgré le sujet qui est intéressant. J'aime le huis-clos, j'aime le casting, mais les yeux de Henry Fonda ne changent rien, ni ses discours et le retournement de cerveau qu'il donne à chacun par je ne sais quel miracle.


En y réfléchissant, j'ai à plusieurs reprise crû que l'un des jurys, peut être Fonda ou un autre, était le coupable de se meurtre... Là aussi, le problème, c'est que l'on a aucune conclusion. La fin est en "l'air" et je déteste les fin qui finissent "en l'air" sans rien à la clef.

Marshall_Fernan
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le 15 juin 2019

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