Avec « 13 hours » Michael Bay me donne enfin le grand film d’action que j’attendais de lui. Débarrassé de son humour beauf pour chauffeurs routiers texans, il utilise son chaos visuel habituel, ici mieux maîtrisé que d’habitude, pour créer une tension croissante et nous faire partager les peurs des protagonistes. D’une manière générale, les films de siège type Alamo sont rarement des échecs, le sujet en soi donnant suffisamment de matière à un bon réalisateur. Et il se trouve que Michael Bay en est un, si on se fie uniquement à ses compétences techniques indéniables. Il se permet aussi un peu d’ambiguïté sur le fond, malmenant même la sacro-sainte bannière étoilée. Elle finit au fond d’une piscine de luxe au milieu des décombres d’une ambassade de fortune. C’est assez rare pour être signalé.