Un film de guerre prenant, intense sur fond de climat chaotique (Libye post Kadhafi) avec des séquences fortes mais jamais exagérées. Après le sublime « No pain, No gain», Michael Bay, sort l’artillerie lourde, questionne l’Amérique et porte une forte critique sur la bureaucratie américaine au moment des faits … rien que ça. Dans sa mise en scène et son ambiance, Bay rend hommage à l’Assault de John Carpenter lors d’une séquence nocturne efficace et intelligente. Rajouter à cela, un jeu d’ombres (qui est l’ennemi ? qui sont nos alliés ?) qui amène une perte de repères, une tension supplémentaire et une paranoïa de tout instant. Des plans bien trouvés, un montage nerveux, Bay joue moins sur ses ralentis et ses explosions spectaculaires, cela permet à 13 Hours d’être plus lisible et précis. Tournée avec un petit budget, la distribution est intéressante puisque c’est John Krasinski (Away We Go, The office) et James Badge Dale habitué au second rôle qui porte le film et le méconnaissable Pablo Schreiber (Orange is the new black) qui est excellent. Bref, un film de guerre maîtrisé et plus intelligent qu’on ne le croit réalisé par Micheal Bay qui ne cesse de m’étonner.