24h après ; toujours en attente d'une fin heureuse.

[un avis, sans rien dévoiler du contenu]


Tout d'abord il faut s'habituer au langage et à l'accent québécois - entre franglais et certains mots de patois incompréhensibles dans nos oreilles purement françaises, on se dit tout de même que le film va être long. Et l'ensemble du décor, des personnages, de leurs vêtements, peu de choses nous donnent l'impression d'être en 2017. L'absurdité des adolescents et la tristesse de leurs comportements, eux, sont toujours bien présents. L'ouverture d'esprit, l'ouverture aux autres, semblent encore bien futuristes. Je n'avais que vaguement lu le synopsis, j'étais alors loin de m'attendre à une telle intensité de violence et de mépris dans ce film. Oui, il met mal à l'aise. Oui, on réfléchit. Oui, on a mal un peu aussi. Au premier drame, donné tel quel par l'auteur, sans essayer de masquer, de nous détourner du fait - loin de lui donner un peu moins de brutalité - on est directement dans l'ambiance. Déjà là c'est lourd et douloureux. On ne s'imagine pas que la suite puisse être pire, on a l'impression d'en avoir déjà assez vu, déjà assez entendu. Pis ce film, on continue de le regarder quand même car on a lu que ça parlait d'athlétisme, et qu'on adore ça. Mais l'athlétisme n'est même pas là pour redonner un peu de couleur au film, on y croit, il y a peu d'espoir tout de même mais au final, non, au contraire, tout redevient encore plus gris, tout se pleure un peu plus, puis tout se meurt. On commence à anticiper la fin, à se faire à l'idée qu'elle en sera atroce. Elle l'est. Elle aurait pu être belle. Elle l'est peut-être. Ce renoncement, ce dernier acte de courage, et ce dernier regard. Putain mais qu'est-ce que c'était triste.

M-arianne
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le 4 août 2017

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