« Etourdissant » ont pu titrer certains magazines cinéma à propos du film. Il faut bien avouer, que le mot est faible comparé, à l’indéfectible nausée qui m’a traversée l’estomac pendant les 2h38 de cet interminable « Blockbuster ». Rolland Emmerich, après le succès en demi-teinte du « jour d’après » a voulu persévérer dans sa vision apocalyptique du monde et signe 2012, un film de plusieurs millions de dollars fondé sur les délires psychotiques d’une civilisation précolombienne vivant en slip il y a plus de 5000 ans. A quand un film sur les prédictions névrosées de Paco Rabane sur la chute de la station Mire en 2000 ?. Si le thème du film commence sérieusement à s’essouffler, l’élan patriotique des américains, lui, est toujours aussi vivace. Encore une fois, le réalisateur recycle ses vieilles chemises et après « the patriote », il fait renaitre le patriotisme par le biais du premier président noir des USA, à savoir Danny Glover, le Barack Obama du film, qui préfère mourir les mains en signe de croix devant une vague déferlant sur lui le porte avion US Kennedy. Ah ces démocrates ! Puis entre nous, on vous avez bien dit que c’était les noirs qui mourraient les premiers dans les films. Là encore, Roland Emmerich ne nous déçoit pas. Alors si le talent des acteurs, comme John Cusack, est contraint d’être revu à la baisse par la niaiserie des dialogues, l’esbroufe enlève encore un peu plus de crédibilité au film. Avec des lunettes 3D, on peut échapper à l’éventrement de la planète au volant d’une caravane, Si si ! Enfin, si la nature triomphe toujours, les beaux discours aussi. Bah oui, ce sont les riches qui méritent de vivre non ? Bah si, ils ont payés leur ticket de survie quand même. On ne va pas refonder la civilisation humaine avec des Hindous et des pauvres. Manquerait plus que ça ! Mais bon, après tant d’émotions, rien ne vaut une bonne villégiature en Afrique. Bon voyage, mais c’est sans moi, plutôt mourir !