Fuite mélancolique (un coup en avant, un coup en arrière), "2046" montre - peut-être pour la première fois chez Wong Kar Wai - le désir physique de manière frontale : ce n'est bien sûr pas le plaisir qui intéresse notre grand romantique, mais ce qui est avant (son attente) et après (son regret), et le film est un enchaînement de portraits féminins infiniment sensuels. A la limite, "2046" fait penser à "l'homme qui aimait les femmes", et comme le film de Truffaut, il est un grand chant d'amour à ses acteurs : Tony Leung, l'habituel double du cinéaste, est de nouveau le centre des convoitises, et autour de lui, le défilé d'actrices est éblouissant, la palme revenant à Zhang Ziyi, pour la première fois bouleversante derrière l'écran de sa sublime beauté. [Critique écrite en 2005]
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Créée
le 7 nov. 2014
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