Lumineux et rassembleur. Il y a longtemps que des acteurs français n'avaient atteints ensemble une telle osmose et une telle liberté. Il y a une joie, une grâce et une délicatesse qui touche et qui est d'abord celle du jeu. Le film a cette vertu étonnante de me faire beaucoup aimer Karin Viard, même si comme toujours elle maîtrise trop ses effets. A côté d'acteurs aussi imprévisibles et aussi étranges que Carré, Dussolier, Lavant ou Poitrenaux, qui semblent se fondre exactement dans l'atmosphère larrieusienne ; la différence est plus notable mais elle ne gène pas. Le texte, le cadre et la lumière bienfaisante la sert. Le film a cette ouverture là : c'est la parole libératrice, à la fois triviale et religieuse, qui révèle un acteur.