On ne peut qu’aimer la personnalité de Julie Delpy, actrice, scénariste à ses heures, et ses premiers pas dans la réalisation semblaient évidents à un moment ou un autre. Mieux aurait valu un autre ! Avec son « Two days in Paris », elle s’essaie à la comédie satirico-sentimentale tendance comédie boboesque à la française qui zieute du côté Woody Allen. Le tout donnant une œuvre stérile, déconstruite, soûlante et filmée à l’emporte pièce, ses balayages de caméras provoquent trop souvent la nausée. Cette compilation des clichés véhiculés sur les français et les américains est pour le moins indigeste. L’art de la caricature réussie est de savoir pondérer et cibler, non mépriser. Ainsi, tous les personnages sont hystériques, vulgaires et dégagent une antipathie qui vient peser lourdement sur un premier film qui est à la limite du supportable.