Le cinéma de Martin McDonagh me touche toujours, depuis Bons Baisers de Bruges, en passant par 7 psychopathes. Et j’ai enfin pu voir son dernier long !
Mildred Hayes est une femme froide. Surtout depuis que sa fille est morte, aprés avoir été violée. La police n’a jamais retrouvé le tueur. Et cela fait plusieurs mois que l’enquête dure. Alors, comme ultime solution, elle décide de provoquer la police avec 3 message, sur trois panneaux, attaquant notamment directement le sheriff respecté du village…
Il est difficile de définir le style d’un film du réalisateur. On navigue entre les genres. Du drame, du policier, de la comédie, et tout ce qui peut faire avancer l’histoire, en prenant de court le spectateur. Et pourtant, ce n’est jamais artificiel. On peut autant rire qu’être franchement touché par la détresse de cette mére qui veut simplement connaitre la vérité, avoir une réponse. Et qui trouve qu’on ne l’aide pas assez. Touché par cette mére mais aussi par le sheriff, qui n’est pas du genre à laisser l’affaire de côté et ne va pas s’en prendre à elle. Passé une réaction de rage légitime, il va continuer son enquête, et ce malgré des circonstances pas simple.
S’il est plus difficile d’apprécier le personnage incarné par Sam Rockwell (agent de police raciste), il finit par parvenir à le rendre compréhensible, à nous faire comprendre qu’on le juge sans le connaitre, sans rien savoir de lui. Et c’est ce qui intéressant avec ce film. Les panneaux ne semblent être qu’un prétexte pour filmer l’histoire, pour filmer des personnages qui sont tous dans la même galére et tirent chacun dans leur sens. Mais qui sont, au final, tous humain, avec leurs douleurs, leur humour, et leur envie d’avancer et de rendre heureux leurs proches…