Il n'y a que Luc Besson pour faire ça. Aller piocher dans son carnet d'adresse bien rempli pour aller chercher un grand nom pour son nouveau film d'action. Après Liam Neeson pour Taken, John Travolta pour From Paris With Love, c'est Kevin Costner qui s'y colle.
Certains diront, et j'en fais partie, que l'acteur-réalisateur culte de Danse avec les loups est tombé bien bas. Qu'il ne s'est jamais vraiment remis de l'échec de Postman en 1997. Et ils auront raison. Ça fait mal de revoir l’interprète de Robin des Bois ou Waterworld, deux films pour qui on a de la sympathie et qui font partie du patrimoine du cinéma de divertissement du début des années 90, se reposer uniquement sur son charisme en se disant que de toute façon, vu l'intrigue, ce sera largement suffisant.
Parce que le père Besson nous a encore mitonné une histoire à base de cancer qu'on peut guérir miraculeusement grâce à un sérum en y mêlant terrorisme international, conflits familiaux et tentatives d'humour. Si le film s'en sort sur ses fusillades grâce à un bon McG qui connaît son affaire entre Charlie et ses drôles de dames et Terminator Renaissance, le film se plante lamentablement dans ses scènes père/fille d'une naïveté qui en devient presque gênante, ses blagues idiotes, intervenant au milieu de l'action, qui achèvent de le décrédibiliser et enfin ses personnages secondaires particulièrement caricaturaux.
Si le Luc Besson réalisateur est tout à fait recommandable, le Luc Besson scénariste ne gagnera pas le César pour 3 Days to Kill. Qu'importe. Ça ne l'empêchera pas de nous en pondre un autre bientôt. Et encore un autre. Etc, etc.