Massacré par la presse à sa sortie, j'avoue pourtant que ce « 47 Ronin » ne m'a pas fait si mauvaise impression. Certes c'est l'Histoire japonaise classique remise au goût du jour par la machine hollywoodienne, avec ce que cela inclut de facilités et de passages obligés, si bien que les puristes ne manqueront sans doute pas de pointer l'aspect édulcoré de l'entreprise. Malgré tout, Carl Erik Rinsch parvient à l'essentiel pour ce genre de show auquel, personnellement, je n'en demande pas plus : être spectaculaire et divertissant.
Les décors et les costumes sont beaux, l'action très présente sans être envahissante et même si celui-ci aurait pu être beaucoup plus riche, le scénario se tient, si bien que je me suis toujours senti un minimum impliqué dans ce récit nous offrant également quelques personnages de qualité, Oishi en tête, surtout lorsqu'il est interprété par le charismatique Hiroyuki Sanada, tandis que Keanu Reeves, sans être exceptionnel, s'en tire avec les honneurs. Et puis il y a ce dénouement assez émouvant et pour le coup loin des standards hollywoodiens, qu'il eût été toutefois très discutable, voire impossible de changer par rapport au matériau d'origine. Bref, pas de quoi vous marquer un cinéphile, et nul doute qu'avec plus d'ambition cinématographique le résultat eût été bien supérieur, mais pour ceux qui étaient venus voir un divertissement bien fait et distrayant, le contrat est rempli.