47 Ronin version ketchup, c'est un peu indigeste mais cela se laisse suivre par la grâce du casting, de quelques bons moments, du plaisir de voir des samouraïs sur grand écran, ce qui devient de plus en plus rare, mais cela ne va pas s'arranger, vu que le film a fait un énorme flop aux states et que les productions asiatiques de ce genre, sortent pour la plupart, directement en DVD.
Enfant, Kaï s'enfuit de la forêt ou il a grandi, élever par des démons qui lui ont inculqué la magie et les techniques de combat, il est donc super fort mais aussi humble et en tant que sang mêlé, il grandit dans l'ombre du sage seigneur Asano qui l'a élevé comme un fils avec sa fille Mika dont il va tomber amoureux et réciproquement, trop mignon. Malheureusement, Kaï est rejeté par les samouraïs, personne ne l'écoute et le drame va avoir lieu, le sage seigneur Asano ensorcelé va commettre l'irréparable et va devoir se donner la mort, jetant la honte sur sa maison, ses samouraïs devenant des Ronin.
On connait la chanson, l'amour est plus fort que tout et supplante l'essence de l'histoire des 47 Ronin, les reléguant au second plan, une hérésie! Keanu Reeves est un acteur ni bon, ni mauvais, il est sympathique mais ici, il est plus que fade, on va dire que c'est le rôle qui veut cela, mais entre le début ou il est soumis et la fin ou il est le "héros", son jeu ne varie pas d'un cil, il est bien fade. Hiroyuki Sanada lui volant la vedette avec une facilité déconcertante mais si tu le connais, tu sais que c'est un très grand acteur. Je ne m'étalerais pas sur la beauté de Kou Shibasaki, la sublime découverte du film, tu as envie de la sauver de tout les dangers du monde, tu ferais tout pour elle, même si la mort t'attend à la fin.
Du côté des méchants, c'est moins la fête, Tadanobu Asano et Rinko Kikuchi en font des tonnes, ils sont plus que crispants et quand le méchant n'est pas terrible, le film en pâtit souvent, encore plus avec un héros comme Keanu Reeves.
Malgré tout, ça se laisse suivre avec quelques scènes d'actions efficaces, de bons effets spéciaux, on ne s'ennuie pas mais on va vite oublier, un produit de consommation basique, qui offre son lot d'amour, gloire et beauté, pour tout publics.
Premier film de Karl Erik Rinsch, il s'en sort plutôt bien avec un énorme budget de 175M mais vu le flop, on risque de ne pas le revoir avant un moment, voir plus jamais. L'affiche est mensongère, l'homme tatoué ne fait qu'une très courte apparition, tout comme la BA qui montre le meilleur du film, comme trop souvent. Au moins, j'aurais découvert l'histoire des 47 Ronin, le film aura eu son utilité, comme de me faire tomber sous le charme de Kou Shibasaki, là c'est moins utile, pas sur que l'on se croise un jour.