Outre son joli titre et sa superbe affiche —fait assez rare pour le noter— rien n’incite forcément à y jeter un œil, or il s’agit bien du premier film d’Ana Lily Amirpour (avant l’étonnant The Bad Batch).
Autant dire que les qualités plastiques et musicales sont les principaux attraits du film. On pense à l’ironie romantique d’un Jim Jarmusch à ses débuts, ou —pour le meilleur— à l’étrange The Addiction d’Abel Ferrara. La réalisatrice flirte ici avec le cinéma de genre, l’intrigue superficielle n’accroche pas des masses, mais le charme opère, un peu comme un parfum discret, sombre et entêtant.