A l'instar d'Allan Quaterman, les années 80 furent l'occasion pour certains de lancer des films à la Indiana Jones. Ce fut l'idée de Michael Douglas, qui a produit ce film-ci, et il faut dire que trente ans plus tard, ça a vieilli, mais pas dans le bon sens.
On suit une romancière, jouée par Kathleen Turner, qui doit partir en Colombie sauver sa sœur des griffes d'un cartel, avec plein de moustachus. Dans son périple, elle va tomber sur un aventurier qui va accepter de l'aider moyennant des sous, et qui sait, l'amour...
Pourtant, le film démarre superbement : la romancière écrit une scène de western, qu'on visualise à l'écran, où elle se libère d'une brute, et fuit à cheval. Rattrapée par son geôlier et ses complices, ceux-ci vont être abattus de loin grâce à un cow-boy, qui n'est autre que le personnage joué par Michael Douglas, mais qu'on ne fasse le lien avec la suite du film. Après, l'écriture de cette scène, elle va retomber dans son quotidien et le quête pour retrouver sa sœur.
J'avoue que le côté sérial à la Indiana Jones est réussi, avec les codes inhérents au genre (dont le duo qui se fait tirer dessus 187 fois mais qui s'en sort indemne), et on a également le type un peu ridicule en la personne de Danny De Vito, qui incarne un bandit à la petite semaine.
Il y a également le charme des deux acteurs principaux, Kathleen Turner (qui est d'une beauté atomique), et Michael Douglas, dont on croirait voir le père dans la fougue et le panache. Je dis qu'il y a un côté vieillot dans la musique d'Alan Silvestri, et son synthétiseur, et dans le fait que la mise en scène n'est pas d'une grande folie. Mais de toutes façons, beaucoup de choses rappellent la saga de Spielberg et Lucas, dans le coté exotique, mais j'avoue que je m'y suis parfois ennuyé, même si je comprends que ça peut être une madeleine de Proust pour certains.