Vers les étoiles

Ad Astra, film de James Gray, sorti ce 18 septembre dernier dans les salles obscures des cinémas français. Une obscurité artificielle qui s'accommode parfaitement avec celle naturelle de l'espace. James Gray nous immerge durant 2h04 dans un décor spatiale. Cependant il arrivera quelques fois qu'il nous remette les pieds sur Terre.

Toutefois, difficile d'avoir envie de remettre les pieds sur Terre lorsque seule sur mon siège, je me suis retrouvée face à ces décors spatiaux tous plus magistraux les uns que les autres. Ad Astra questionne cette place que nous avons en tant qu'être humain dans ce vaste monde qui nous reste terriblement mystérieux. Il nous fait nous questionner par le biais du long périple de Roy McBride (Brad Pitt), qui tente de retrouver son père qu'il croyait disparu à jamais dans l'infini de l'espace. Il dira d'ailleurs : "Nous sommes des mangeurs de mondes." Mais qui sommes-nous pour nous permettre de tout dévorer sur notre passage ?

McBride, un astronaute intrépide qui sait garder un sang froid sans faille dans cette immensité de silence et de solitude. Ce silence spatial est d'ailleurs quelque chose qui m'a marqué, c'est un silence de vide qui apaise. C'est un silence qui n'a ni sol, ni plafond, ni murs, il nous laisse en total flottement de réflexion.

Pendant toute la durée du film la totalité de la salle se retrouve être l'espace lui même. Le spectateur vagabonde avec ses yeux dans une aventure colométrique resplendissante. On se perd dans la tendresse du regard de Brad Pitt, un regard émouvant où l'on perçoit cette solitude humaine.

Ad Astra sera pour moi un chef d'oeuvre de cette année 2019. Chef d'oeuvre qui a su me faire me déconnecter entièrement de ce monde dans lequel je vis. Si bien que lorsque je suis sortie de la salle de cinéma, me retrouver dans ce "brouhaha" et cette vague humaine m'a bien demandé 5 minutes de ré-adaptation.