Fade Astra
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Il est désormais évident qu’Alfonso Cuaron, avec Gravity, est parvenu à relancer la course aux étoiles au cinéma. Interstellar, Seul sur Mars, Passengers, First Man… Les grands studios ont retrouvé le goût de l’aventure spatiale et Ad Astra entre clairement dans cette mouvance. La première surprise réservée par Ad Astra est sans doute le nom de son réalisateur : James Gray. Bien que ce dernier ait pris la tangente du thriller dramatique depuis dix ans avec le magnifique Two Lovers, il est surprenant de le voir s’aventurer (avec autant d’aisance) dans le cinéma de genre. Peu importe le récit un peu flottant, une voix off souvent inutile et les tics de Max Richter, souvent paresseux dans ses bandes originales : l’intensité des scènes d’action, la tension sourde des scènes d’intérieur et l’interprétation possédée de Brad Pitt suffisent à nous entraîner dans une spirale d’événements captivants qui conduisent le major Roy McBride à redescendre de son piédestal de héros blasé et dépressif pour redevenir un homme.
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le 20 oct. 2019
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