Kaneda neda !!!

Cultissime animé de Katsuhiro Ôtomo, tiré de son manga éponyme, Akira fut le premier succès en France d'un genre nouveau : le film d'animation japonais débridé (désolé)...

Et quelle claque ! Malgré un temps d'adaptation nécessaire à l'animation de personnages un poil désarticulés, le premier tiers du film, hyper rythmé à base de courses-poursuites de motos futuristes, m'a littéralement scotché ! Sans parler des apparitions de ces étranges et colorés vieillards enfantins (ou mômes séniles, c'est selon), aux pouvoirs surnaturels ajoutant au mystère de ce militariste Néo-Tokyo apocalyptique. Et vraiment, les quelques cauchemars que subira Tetsuo - ancien souffre-douleur en manque d'estime de soi - feront grave flipper ! Ceux-ci restant pour moi les moments les plus forts du film.

Mais au bout d'un moment, on commence un peu à se perdre dans le scénario. J'imagine évidemment qu'avoir lu le manga doit bien aider, mais l'ensemble me paraît quand même très confus, générant quelques longueurs. Qu'est-ce qu'au juste que ce projet Akira, présent en chacun de nous, et censé être matérialisé par ces grandes éprouvettes ? Des expériences à but télékinésique sur des enfants ? Et quel est le rôle exact de la jeune fille ? Ou encore des amphétamines ? Des recherches s'imposent ! ;)
Aussi, je trouve que le réalisateur en fait parfois un peu trop, notamment concernant les effusions de sang systématiques, puisque même quand un flic met une claque, ça saigne en projection ! A moins que le gars soit de la famille de Joey Starr, je vois pas... Quant à la scène du satellite, mais surtout celle totalement culte des mutations, pourquoi pas... Mais ça fait quand même tout bizarre la première fois ! ^^

Après, ce troisième tiers s'avère lui aussi extrêmement bien rythmé, et ce d'autant plus que - comme depuis le début du film - la bande originale fait des merveilles. Ceci dit, le dénouement avec Kaneda (affiche étrange pour le coup puisqu'elle laisse à croire qu'il est Akira), tantôt mignon (la poésie ne prend pas vraiment), tantôt impressionnant (en terme de plans apocalyptiques), a quand même tendance à traîner un peu en longueur.

Une oeuvre atypique et incontournable, un peu too much et opaque, mais tout de même très impressionnante.