Pompage et Eco+ quand tu nous tiens fort

Après un plus ou moins bon Prometheus durement critiqué par les presses professionnelles et par les fans de la première heure, Ridley Scott nous pond ici un nouvel épisode de la célèbre franchise Alien, avec un certain Alien Convenant qui nous place 10 ans après les événements de Prometheus et plusieurs années avant Alien, le 8ème passager. Une nouvelle fois, un équipage en quête d’avenir et de création partant en route dans une galaxie lointaine à la conquête d’une nouvelle terre promise et habitable se voient par un pur hasard interceptés par un signal des plus étranges et décident de découvrir l’origine de ce signal sans savoir les possibles problématiques futures.

S’ouvre à nous un monde étrange et sombre dans les premières minutes qui pourrait laisser paraître un monde des plus horrifiques, mais que nenni. Nous sommes plongés dans une utopie qui ne dure qu’un temps. Un monde sans saveur baignant de lumière et de paysages manquant de charme. Un équipage des plus incompétents et irresponsables, et la découverte d’un dieu qui n’est maître que de soi-même. Michael Fassbender alias David, perd tout le charme de son personnage ici, un personnage vide et sans intérêt qui malheureusement avait du potentiel pour en faire un grand méchant du cinéma. Son pseudo rêve de création se révèle être un simple copié collé des créatures visqueuses des films Aliens. L’équipage au complet se révèle lui être des plus clichés et surtout des plus frustrants vus au cinéma. Un ramassis de conneries, des choix de plus en plus ridicules et un personnage principal qui tente par tout les moyens d’être une pseudo Ripley ECO + qui n’aboutit à rien et salit au plus profond le personnage principal des excellents Aliens. Aliens Convenant a beau soigner ses décors, réalistes avec son énorme vaisseau dernier cri, ses équipements high-tech, des paysages accumulés d’une beauté proche de la Nouvelle-Zélande, il n’en reste pas moins extrêmement paresseux, bavard, et surtout de mauvais goût. On regrettera l’inspiration de Giger qui malgré tout était bien présente dans Prometheus et ici se trouve complémentent baladée pour un environnement plus humain de l’époque romaine et moins mécanique. Le problème que l’on ressent au premier abord est un goût de déjà vu, une sorte de recommencement d’un cycle déjà aperçu il y a plusieurs dizaines d’années. Ridley Scott nous montre ici encore une fois son incompétence et surtout sa fainéantise à recopier un scénario des plus connus du cinéma, un simple plagiat des plus grotesques du premier Alien en voulant restaurer la peur pour la nouvelle génération qui ici apporte surtout une frustration incommensurable. Et le gore dans tout ça ? Ridley Scott promet un film sanglant, terrifiant, une véritable chasse à l’homme, ici les créatures sont rapidement expédiées, on se débarrasse rapidement du Néomoprh, seule nouveauté qui avait un véritable potentiel mais qui se fait éjecter aussi vite que notre bonheur éprouvé par le film. Une écriture qui aurait pu être plus soignée, mais oublions la seule nouveauté et laissons place au maillon de la chaîne alimentaire, le pseudo Xenomorph. Il est au centre du film, il est en quelque sorte la clé et la dernière chance de faire revivre la passion des fans pour Ridley Scott, malheureusement encore une fois Scott nous pond une véritable catastrophe cinématographique. Un Xenomorph beaucoup trop rapide, nerveux et vif, bien loin de sa réincarnation du premier volet à la gestuelle beaucoup plus lente. Il est beaucoup trop classique, bien loin de tout le symbolisme qui le caractérisait dans le premier opus de la saga. Concernant la BO de Jed Kurzel est franchement une réussite, envoûtante, inquiétante et montre surtout une belle ambiance atmosphérique.

En conclusion, on a l’impression que Ridley Scott est devenu une sorte de peintre et qu’à l’instar de Prometheus, Alien Convenant est une fresque qui n’aboutit à rien, sauf à nous faire crier en salle de cinéma pour un remboursement. Alien Convenant dans son devoir à vouloir renouveler les liens entre les fans de la dernière heures et les nouveaux, se contente simplement de faire fuir les derniers du lot, malgré les quelques bonne idées, le film n’arrivera pas à remonter la pente et continuera à chuter de plus en plus profond jusqu’à se faire oublier du monde, chose que beaucoup aimeraient et que cela ne soit qu’un simple cauchemar éphémère.