Il fut un temps lointain mais glorieux où Ridley Scott était le golden boy du cinéma de genre US. Et ce film a largement contribué à ce statut. Bien avant l’apparition à l’écran du xénomorphe (l’alien quoi), le film atteint vite son rythme de croisière et la tension est présente de bout en bout. Dans le futur, des transporteurs de l’espace acheminent du minerai. L’ordinateur de bord, Maman, capte un signal provenant d’une planète voisine. Ni une ni deux, les voilà à explorer un monde inconnu. L’un d’eux se fait agresser par on ne sait quelle bestiole chelou. Tout ce petit monde rentre vite fait au vaisseau et se barre de là fissa. Sauf qu’ils ont ramené un truc avec eux. Parmi les points forts du film, il y a d’abord l’ambiance. Elle est poisseuse, oppressante, claustro. Le rythme est relativement lent et permet de s’attarder sur des détails et de capter certaines subtilités chez les personnages. Visuellement, tout ça n’a pas pris une ride. C’est beau et sobre. Et puis il y a le discours aussi. On comprend que la cause de tout ce bordel est la cupidité de la compagnie pour laquelle bosse l’équipage. En bref, il n’y a rien à jeter dans ce thriller futuriste glaçant, indémodable, intemporel, culte.