Rien que le concept promettait un grand moment de nanardise. « Alien », ça a de la gueule. « Predator » aussi. Les deux ensemble, pas du tout, surtout lorsque l'on sait que c'est le nullissime Paul W.S. Anderson qui est aux commandes. Première bonne surprise : la photo est belle, et le réalisateur prend son temps pour poser le décor et ses personnages, nous laissant l'espoir d'assister (sait-on jamais!) à un gros film d'action plutôt bien balancé. Mais si l'efficacité est vaguement de mise parfois, on ne peut s'empêcher d'être rapidement navré par un scénario atteignant les confins du ridicule à plusieurs reprises, et qui trouve son paroxysme dans son explication justifiant la présence des Aliens et des Predators. C'est que les humains n'ont par leur place dans cette guerre ancestrale, et ont réveillé les méchantes créatures qui étaient jusque là endormis depuis des milliers d'années... On regarde cela d'un œil très distrait, vaguement amusé, souvent dubitatif devant une entreprise bêtassonne où les différents affrontements sont très, très loin de retrouver la maestria des œuvres références signées par Ridley Scott et John McTiernan. Ce n'est pas nul, juste assez médiocre : pourtant, c'est sans doute ce que j'ai vu de moins pire dans la filmographie de l'auteur des « Resident Evil »...