C'est moche quand même de massacrer une franchise dès le second opus sans laisser la place pour le moindre petit espoir d'un mieux dans l'avenir...


James Cameron, qui vient de pondre avec la finesse d'un tricératops aveugle le scénario de Rambo II, est une nouvelle fois à l'origine du désastre, mais rassurez-vous, il continuera de nuire encore longtemps...


Ici, et par pur masochisme, j'ai décidé de m'imposer la version longue de papa Cameron, celle où Sigourney est toute triste devant la photo de sa fille de dix ans morte grand-mère... Comme ça, c'est bien, je comprends mieux toutes les subtilités du thème de la maternité et donc, à la fin, quand la gamine inutile dit "Maman", je suis tout ému et je pose ma larme...


Ca dure plus de deux heures et demi et il ne se passe rien.


Enfin, rien d'acceptable pour un cerveau normal, pour les dégénérés habituels, il y a des fusillades mal filmées, des explosions et des bestioles gluantes qui volent dans tous les sens.


Cameron impose ses potes avec plus ou moins de succès, Michael Biehn échoue une nouvelle fois à faire montre du moindre charisme, mais Lance Henriksen est plutôt pas mal dans le rôle de l'androïde de service. Un androïde que Ripley n'aime pas bien sûr, à cause du premier opus, d'où un habile suspense final qui dépendra uniquement de sa bonne volonté et vous fera trembler de peur dans vos chaumières, enfin, si vous avez le QI d'un tapir attardé, bien sûr, parce que sinon, vous aurez surtout envie de vous ouvrir les veines entre deux bâillements.


Comme d'hab, Cameron fantasme sur les hommasses bodybuildées, il y a donc de quoi faire, c'est pratique, comme ça Sigourney a l'air plus féminine en comparaison, ça va bien avec le niveau maternelles...


Moi, je suis gentil, je suis grand fan d'histoires avec des vaisseaux spatiaux, des stations gigantesques perdues à l'autre bout de la galaxie, des planètes à découvrir, alors, j'essaie de m'intéresser, mais non, franchement, détruire comme ça, gratuitement tout ce qu'il y avait de formidable dans l'oeuvre fondatrice me donne envie de gerber. Maintenant, un alien, c'est facile, ça se bute au pistolet, oui, madame, un simple gun, même un tout petit, mais c'est pas grave, pour compenser, on en mettra plein, pis à la fin, un alien géant, comme ça, ça compense, c'est idiot comme tout, ridicule en diable aussi, mais fallait bien trouver une solution.


En fait, le moins intéressant dans la saga alien, ce sont ces sales bestioles. Encore, pour un épisode, je veux bien, surtout réalisé de la sorte, mais pour le reste, qu'est ce qu'elles m'emmerdent...


Bon, et sinon, la troupe de marines est insupportable de bout en bout, avec une mention spéciale à un Bill Paxton encore puceau qui, malgré toutes mes prières restera parmi les derniers à se faire dégommer. C'est pas bête aussi de refuser les tenues spatiales, pour rester bien crados, surtout qu'un coup de baguette magique expédié en deux secondes avait rendu la planète respirable, le problème, c'est que dans ce cas faut éviter de suivre la mode du jour, parce que les tenues 80's, ça pique un peu les yeux.


Après, ce serait trop long de faire la liste de toutes les idioties contenues dans le film : les problèmes de temporalité gros comme des buildings (à un moment, les mecs qui font partie d'une équipe de secours qui a dû hiberner pour traverser l'espace et arriver apprennent qu'une autre équipe de secours peut les secourir eux en seulement dix-sept jours, tout va bien...) le fait de faire hiberner un androïde aussi, j'ai trouvé ça mignon, et toutes les conneries d'usage quand on a la cervelle d'un ado attardé et qu'on essaie de raconter une histoire trop grosse pour elle...


Non, mais de toutes façons, un film où on apprend que la planète dangereuse est colonisée sans soucis depuis vingt ans et qu'elle attendait juste que l'héroïne sorte de son sommeil de 57 ans pour lâcher les chiens, moi je dis chapeau et je retourne me coucher, j'aurais peut-être dû d'ailleurs, c'était au tout début, je gagnais plus de deux heures de ma vie...

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le 14 sept. 2012

Modifiée

le 19 sept. 2012

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Torpenn

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