Aliens, le retour par Nicolas Montagne
Fort du succès public et critique de son Terminator, James Cameron continue dans sa lancée "action" et réalise la suite de l'un des films les plus angoissants des années 70: Alien. Encore un ancien de chez Corman qui s'en sort très bien!Auteur du scénario, on s'aperçoit à quel point Cameron est un fan du premier opus dès les premières minutes, et cette impression ne cessera d'être confirmée jusqu'à la fin du film!
Dans ce deuxième opus, le ton change raidcalement: fini le huis-clos angoissant où le danger vient de partout. Ici, le danger vient bien de partout, mais l'action se déroule sur une planète entière, dans un espace presque totalement ouvert, en tout cas immense. Par ailleurs, le côté lent du premier qui en a tant rebuté est ici totalement gommé pour offrir un véritable blockbuster que Michael Bay ne renie pas (forcément,c'est mieux que ses films). Ripley est toujours l'image de la survivante mais elle est cette fois accompagnée d'une troupe de marines particulièrement pittoresques,ce qui donne au film des allures de Rambo non-politique.
Pur film de divertissement, Aliens apporte également sa touche de douceur et d'attendrissement avec l'arrivée du personnage de Newt, cette petite fille toute mignonne qui a perdu toute sa famille mais qui parvient encore à survivre aux aliens. Et si certains ont fait du premier opus une métaphore du refus de maternité, ici, on ne peut que souligner l'importance du thème de la volonté de maternité. Ripley devient comme une mère pour Newt, ce qui est clairement dit à la fin du film, et est prête à tout pour la sauver des griffes des cratures. Lorsqu'elle doit le faire vers la fin du film, il faut qu'elle descende au plus profond de la planète (le ventre) pour l'arracher à la Reine des aliens, image d'une maternité monstrueuse combattue par la pureté maternelle en la personne de Sigourney.