Entre New York et Los Angeles, il y a un monde. Un monde parallèle où le temps semble avoir stagné à l’époque du Far West et des Pères Fondateurs. Dans cette Amérique profonde, loin de tout, au milieu du désert, on ne peut compter que sur soi. Tout semble une relique du rêve américain : chacun croit en cet idéal, bannière étoilée devant sa bicoque ou dans le salon. Pourtant, le constat est accablant. Le manque d’éducation, la malbouffe et la pauvreté nous saute aux yeux. Les yeux hagards ou la bière à la main, ce sont des personnages de western à l’accent tiré au couteau qui nous racontent leur vision d’un pays à la force d’attraction fascinante. Il n’y a pas un habitant qui n’est pas amoureux de son pays.
Entre temps, les magnifiques images de l’Arizona confirment cette vision d’un voyage temporel. Les motels au milieu de nulle part, les enseignes kitch et lumineuses, la déco 60’s ont un air de Fallout : New Vegas.
Les deux principaux thèmes abordés sont le port d’armes (pas besoin de permis en Arizona) et l’élection de Donald Trump. Là encore, on se croit dans un monde parallèle, celui du sacro-saint 2ème amendement, garant de la liberté et d’un peuple « leader » comme le dit un loquace soigneur de chevaux. Mais ce qui choque, d’autant plus pour nous européens, c’est la possibilité d’acheter des armes de guerre, faites pour tuer des gens. Pour quoi faire ? Certains se posent la question. Enfin, le documentaire suit en fil rouge les dernières semaines de l’élection de Trump. Le populisme marche très bien dans cette Amérique oubliée mais malgré tout, personne ne se fait d’illusion : le temps s'est suspendu dans cette région, pourquoi se remettrait-il en marche ?