Ouille ! Quel début abominable ! Franchement, pendant près d’une heure, j’ai pris ce film pour une blague. La caricature années 70 est juste épouvantable, et l’apparition de chacune des stars avec ses tartines de maquillage, perruques et tics de langage n’arrangeait rien à la crédibilité de l’affaire. Que ce fut dur pour moi d’y croire ! Que ce fut dur de ne pas simplement voir des comédiens se contenter de cabotiner outrageusement ! Il faut dire que les partis-pris de Daniel O. Russell sont, à mon sens, plus que discutables et n’aident pas à l’immersion. Il entend reprendre tous les codes de ces fresques des seventies et ceci jusqu'à l'outrance : photo saturée, narration en voix-off à gogo (on atteint ici des records), bande-son composée des morceaux les plus entendus sur Chéri FM... Trop c’est trop... Trop d’artifice tue l’immersion et franchement, pendant toute la première heure, je pensais sincèrement que j’allais partir avant la fin... Et pourtant je suis resté. Pourquoi ? Parce que, certes, le film est long à se lancer, certes il enfile des perles déjà vues mille fois ailleurs, mais bon... Au bout d’une heure, voire 1h20, il a enfin lancé suffisamment de pistes et d’intrigues pour que l’ensemble ait de la densité et capte alors mon intention. Dès lors la caricature devient plus un jeu, presque induit par l’histoire qui nous est raconté, et dans lequel chaque star parvient plus ou moins à tirer ses marrons du feu (surtout les mecs je trouve, le rôle des filles était trop mal écrits. Même avec Jennifer Lawrence qui subit vraiment un rôle trop « gros sabots »). Alors certes, au final, j’ai eu mes quelques sourires et je me disais « mouarf, après tout ça a passé le temps », mais je pense sincèrement que ce film va très vite s’effacer de ma mémoire... Beaucoup de moyens mis à disposition de pas grand-chose finalement...

Créée

le 2 oct. 2017

Critique lue 169 fois

1 j'aime

Critique lue 169 fois

1

D'autres avis sur American Bluff

American Bluff
guyness
5

Jeux d'artifices

Une critique à 4 mains et presque en 3G (Guyness & Gothic) : 1ERE PARTIE Le juge: Mesdames et Messieurs, l'audience est ouverte. Procureur GuyNess: Maître Gothic, votre rôle d’avocat vous empêche d’y...

le 14 févr. 2014

48 j'aime

20

American Bluff
Nomenale
7

To curl up and dye* [revue capillaire]

- Dis donc, Nomé, Faudrait pas prendre l'habitude de critiquer trop de films, et puis quoi, ils sont où tes bouquins de dépressifs ? - Ca vient. D'ailleurs je m'étais promis que ma prochaine critique...

le 12 févr. 2014

47 j'aime

5

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

236 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

206 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

158 j'aime

122