American nightmare, un film sans intérêt
Et le prix du film le plus incohérent du mois est attribué à : American nightmare, réalisé par James DeMonaco. Céline Online vous prévient, l’intérêt de ce film ne doit pas dépasser la bande-annonce. En espérant que le texte qui suit vous fera économiser temps et argent…
Film d’anticipation, American nightmare nous plonge dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées. Oui, imaginez qu’en 2022 le gouvernement US donne son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, les citoyens font leur propre loi et font régner la violence et le crime, sans avoir à craindre la moindre sanction. La police ne peut intervenir et les hôpitaux suspendent leurs services. Chaud ! C’est dans ce contexte sympathique que nous suivons la famille Sandin. Cette dernière va devoir faire un choix face à un inconnu venu frapper à sa porte : bourreau ou victime ?
American nightmare commence déjà très mal. Son pitch ne tient absolument pas la route. Le scénario de base est d’une incohérence sans nom. Vous vous imaginez vous dans une dizaine d’année pouvoir tuer qui vous voulez une nuit par an ? Passé le fantasme de flinguer son boss, son voisin ou belle maman, fuck, Hunger Games sort de ce scénario !
Et si seulement ça s’arrêtait ici. Mais tout le long d’American nightmare les absurdités s’accumulent. Céline Online vous offre un exemple. James Sandin, le père de famille, est le numéro 1 US de la sécurité. Il possède donc le top du top à domicile pour protéger sa chère et tendre marmaille. Et bien non, le bad guy (aka Jean Sarkozy) arrive à arracher sa superbe porte blindée avec un simple 4×4 ou à lui couper le courant d’un simple claquement de doigts. Ce personnage n’est par ailleurs qu’une pâle copie, sans personnalité, d’Alex le héros d’Orange mécanique. Et citer Funny games serait une insulte au film original.
Pourtant l’idée partait d’un bon sentiment. De nouveaux pères fondateurs souhaitent faire évoluer les Etats-Unis d’Amérique en apprenant de leurs défauts. Pour cela, ils mettent en place la purge annuelle (The purge est le titre original, bien plus révélateur). Une célébration finalement très hypocrite car elle permettra de faire survivre les riches tout en se débarrassant de la vermine des rues, c’est-à-dire les pauvres, les SDF… James DeMonaco a donc souhaité donner une dimension très moraliste à son film. Il propose avec American Nightmare une réflexion de très mauvaise facture sur les classes sociales, la violence et le capitalisme.
Pourquoi un tel échec ? Après tout, American nightmare est produit par l’équipe de Sinister, mais malheureusement, pas par son réalisateur, James Wan. James DeMonaco réalise ici son second long métrage (le premier : Little New-York avec déjà Ethan Hawke) et n’a toujours aucune signature cinématographique. C’est plat. Aucune ambiance ne se dessine pendant 1h30. Pas de sang, pas d’émotion et surtout pas d’action. Nous nous emmerdons royalement et quand American nightmare semble commencer, il est en fait déjà fini. Et cette platitude déteint irrémédiablement sur le casting. Sans être mal joué c’est surtout mal dirigé.
Pour conclure, le seul point positif d’American nightmare est qu’il vous permettra une bonne purge au WC tellement le film est une perte de temps et malheureusement, d’argent. A vous de voir ce que vous souhaitez faire avec votre joli billet rouge de 10 euros…