L'idée de base est très originale, en insistant sur les vices des humains, mais elle est très mal exécutée. Des plans médiocres, une mise en scène pauvre en relief et des personnages d'une insuffisance désolante et qui va de pair avec leur stupidité. Même en essayant de considérer ça comme une série B, ça ne m'a pas convaincu.
Le cauchemar d'une famille aisée qui se retranche dans sa belle maison qui fait office de dernier rempart, et qui va devoir faire face à la venue inquiétante d'un inconnu. Où ça nous mène ? A rien. Le vide abyssal pour ce genre de huit clos horrifique. La tension n'est pas assez présente, et je n'ai jamais ressenti de compassion pour les acteurs-victimes qui agacent plus qu'autre chose.
American Nightmare est court, et il aurait pu l'être davantage, étant donné le nombre de scènes inintéressantes. Il y a quelques efforts pour rendre tout cela crédible, mais comment y parvenir avec des personnages ternes et des choix de déroulement qui s'entremêlent. La prévisibilité des grandes lignes du scénario ne l'aide pas non plus, tout autant que cette fin ridiculement classique.
C'est un peu regrettable que le potentiel soit gâché, cependant, ce qui fait le plus de peine à voir, c'est le succès de ce film indépendant dont le faible budget n'excuse pas les points noirs à cause d'un réalisateur dénué de savoir-faire. Il a suffit d'un concept attrayant et d'une bande-annonce aguicheuse, presque vicelarde, et ça casse la baraque. J'y contribue, mais mon oeil curieux a pris le dessus sur l'oeil qui voulait s'en détourner. Au bout du compte, j'ai vécu une séance de cinéma insupportable et pendant laquelle je n'ai pas arrêté de me morfondre, ça m'apprendra.
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