DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique ci dessous reflète donc notre avis sur le film (attention, il se cache parfois sous une bonne couche de second degré, pas la peine de vous exciter en commentaires).


DISCLAIMER 2 : Cette critique contient potentiellement des spoilers.





Notation :



Féminisme : + + + + + +


Iridescence : + + +


Gore : + + + + + + +


Horticulture : + + + + + + + + + + + +



Le synopsis :



Lena (Natalie Portman), docteur en biologie, ancienne militaire, ne se console pas de la disparition de Kane (Oscar Isaac), son soldat de mari, parti en voilà un an pour une mission aussi secrète que mystérieuse. Quand Kane réapparaît de manière aussi soudaine qu’inattendue, il semble souffrir d’un mal étrange. Des agents gouvernementaux s’empressent alors de s’emparer du couple et de les conduire dans un centre de recherche secret.


Car figurez-vous qu’une sorte de singularité mystérieuse venue de l’espace s’est mise à répandre un champ iridescent aussi inquiétant que chamarré : le Miroitement. Au fil des ans, ce champ s’est étendu et les autorités inquiètes ont sans succès essayé d’envoyer des équipes étudier le phénomène. Kane est le seul survivant de ces équipées, et son état se dégrade. Un groupe de scientifiques exclusivement féminines est sur le point de partir, et de tenter à nouveau de percer le mystère. Lena offre de se joindre à elles afin de comprendre ce qui a bien pu arriver à Kane.


Le voyage qui s’ensuit les propulse dans une jungle aussi chatoyante que menaçante, et les amène à affronter leur propre déterioration physique et mentale.



Points forts :



L’univers malaisant et visuellement étrange du Miroitement.


L’interprétation étant toute en retenue, on évite la vision insupportable de Natalie Portman qui chiale.


L’absence totale d’humour et de second degré.


L’absence totale de manichéisme.


La dimension métaphorique juste assez soulignée pour attirer votre attention, mais pas trop pour vous donner des réponses pré-mâchées. De nos jours, un film qui ne vous prend pas systématiquement pour un imbécile se fait péjorativement cataloguer « film intello » sans que ce soit forcément justifié.


À la fin, Natalie Portman annihile un gus.



Points faibles :



Avec un budget serré, on est plus proche de la luxuriance des fleurs en plastoc de la tombe de mon grand père que de celle d’Avatar.


Sur une lecture au premier degré, l’intrigue n’est pas d’une originalité très fofolle.


Les personnages secondaires sont assez dispensables pour qu’on soupçonne vite que le destin pourrait leur être funeste.


Le showdown à la fin. À un moment donné, être métaphorique ça n’exonère pas de tout non plus.
Netflix, c’est cher pour ce que c’est. Une fois achevées les têtes de gondole du moment, on se retrouve avec un superbe catalogue rempli de films que personne ne veut voir.



Le Saviez-vous :



La Paramount n’a pas voulu distribuer ce film à l’international, craignant que les gens ne comprennent pas pourquoi le personnage principal s’était mis à sortir avec Apocalypse, et pourquoi Thor n’intervenait pas pour sauver sa fiancée de l’emprise d’une entité extraterrestre. Et puis ces héroïnes empowerées chouinent un peu trop ostensiblement sur leurs états d’âme pour rentrer dans la case « femme forte qui bastonne mais qui fait pas chier quand même » des abaques de discrimination positive en vigueur dans les grands studios. Du coup, c’est Netflix qui s’y colle, malgré l’absence de gamins en vélo à franges.



Les conditions idéales pour regarder ce film :



Dans une salle de ciné avec un écran grand comme un terrain de foot. Ah merde, c’est pas possible.



Ce qu’il faut en retenir :



Deux femmes sur cinq ont des ours douloureux.



Si vous avez aimez ce film, vous aimerez aussi :



Les fleurs artificielles


The Descent


Ex Machina


Stalker et Solaris (je les ai pas vu, mais j’aime bien citer des films de SF d’Europe de l’est des années 70 parce que ça fait intello)


Annihilation, le livre, dans la mesure ou c’est pas vraiment la même histoire (je l’ai pas lu mais c’est Wikipedia qui le dit)



Les prémakes de ce film :



Annihilation (1968), de Roger Vadim : Jane Fonda se confronte à une entité extraterrestre qui lui donne des visions orgasmiques dans un décor psychédélique en carton-pâte.


Annihilation (1979), de Ridley Scott : Sigourney Weaver se confronte à une entité extraterrestre. Son équipe meurt dans d’atroces souffrances.


Annihilation (1987), de John McTiernan : Arnold Schwarzenegger se confronte à une entité extraterrestre qui n’a pas une gueule de porte-bonheur dans une jungle luxuriante. Son équipe meurt dans d’atroces souffrances.


Annihilation (2012), Annihilation, l’Embrasement (2013), Annihilation La révolte, partie 1 (2014) et 2 (2015) : Jennifer Lawrence se confronte à un état totalitaire dans une forêt luxuriante. Son équipe meurt dans d’atroces souffrances.




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Larrire_Cuisine
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le 29 mars 2018

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