Des films sur la menace nucléaire, il y en a pas mal. Plus rare sont ceux bénéficiant d'un bon scénario. Miracle Mile en fait parti.
Un homme, Harry, rencontre enfin la femme de sa vie, Julie. Mais alors que tout semble lui sourire, il rate un rendez vous suite à une coupure de courant, empêchant son réveil de faire son travail. Et c'est là que la comédie romantique, assumant son style avec tous les poncifs du genre, même la voix off du personnage racontant ses émois, disparait.
Nous sommes à peine 20 minutes après le début du film.
Donc Harry arrive en retard de plus de 3 heures. C'est là qu'il décroche à une cabine téléphonique. Au bout du fil, un militaire paniqué lui apprend, pensant parler à son père, que le moment tant redouté est arrivé. Il ne reste que 70 minutes avant une guerre nucléaire et que Los Angeles ne soit frappée.
Quelle idée accrocheuse !!!! Car au lieu de nous raconter la guerre où ses conséquence, le film se focalise sur la tentative de fuite et de survie de personnes ayant apprit l’éminence de la catastrophe par accident. Peut être d'une durée un peu courte, le film, grâce à son réalisateur qui restera dans l'anonymat presque complet, Miracle Mile étant son dernier film, arrive à distiller une sentiment d'urgence absolue. Les évènements s'emballent, l'apocalypse nucléaire est dans moins d'une heure, et la panique, l’hystérie se fait de plus en plus présente.
Ce film est une putain de réussite, tout simplement.