"Arsenic et Vieilles Dentelles" est souvent présenté - à tort, sans doute - comme un classique tardif de la "screwball comedy", genre déjà éteint à l'époque, mais, malgré la présence hilarante de Cary Grant, qui est pour beaucoup dans les meilleurs moments du film, il manque ici la justesse de ton et la rigueur narrative de Howard Hawks... Du coup, les situations gentiment outrancières qu'aligne le scénario sont loin de toutes fonctionner, et on se demande un peu pourquoi Capra s'est autant éloigné ici du cœur de son meilleur cinéma, dans ce qui semble un peu un exercice de style, finalement. Reste quand même quelques très belles idées saugrenues dans un film légèrement daté aujourdhui. [Critique écrite en 2003]